L'histoire :
Zone-Bruxelles est au plus mal. Le mal d'orion vient d'y atteindre un seuil critique. De plus, les habitants qui se préparent à fuir la ville risquent de propager la pandémie dans toute l'Europe et de la détruire à court terme. Le bourgmestre de Zone-Bruxelles, le numéro 4 des « douze », un groupe qui met tout en œuvre pour sauver l'Europe, contacte alors le numéro 1, afin de le mettre au courant de la situation. Numéro 1 promet au bourgmestre de lui envoyer un convoi sanitaire avec 50 000 doses de sérum, mais celui-ci mettra une semaine à arriver. En attendant les secours, numéro 4 reçoit pour mission de retenir les fuyards par tous les moyens possibles et imaginables, afin que le virus ne se propage pas. Le directeur de l'hospitalerie, numéro 6 de l'ordre, est contacté par numéro 1 qui l'informe qu'il va devoir rationner son peuple et convoyer 50 000 doses de sérum vers Zone-Bruxelles. Devant se plier à l'ordre général, le directeur convoque tous les hospitaliers afin de les informer. Mais en apprenant que dorénavant il n'y aura plus qu'une personne sur dix de vacciné, via tirage au sort, un petit groupe emmené par celui qu'on surnomme « le goupil » commence à se révolter. Pour l'instant, il ne s'agit que de paroles, mais le directeur sait qu'il va devoir les tenir à l'œil car l'insurrection couve. Le lendemain, le convoi part, composé des meilleurs éléments de l'hospitalerie, en direction des bruxelleurs, alors que le goupil met au point les derniers éléments de sa prise de pouvoir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dès le premier album de ce préquel à Neige, l'univers mis en place accrochait le lecteur. Néanmoins, le tome précédent s'était révélé très linéaire et prévisible. Ce coup-ci, le duo de scénaristes Didier Convard et Éric Adam, se rattrape largement en mettant en place deux grosses intrigues. En effet, on suit d'un côté le convoi emmenés par Lenton et Boris, se rendant à Bruxelles. Les protagonistes doivent faire face à des groupuscules très intéressés par leur précieuse cargaison. De l'autre, on découvre les hospitaliers restés à la base, qui tentent de stopper une insurrection. En plus de ces deux intrigues, les développements sont nombreux pour apporter de l'ampleur au récit. Les surprises et les retournements de situation (dont on préfère laisser la surprise) se multiplient. Vous l'aurez compris, l'aventure de troisième tome est extrêmement riche, peut-être même trop... Vers la fin de l'album, les évènements s'enchaînent en effet à une vitesse vertigineuse. La lecture est donc très agréable, tout en étant déroutante aussi. Les dessins feutrés signés d'un autre duo, Didier Poli-Jean-Baptiste Hostache, demeurent fort plaisants. Après nous avoir fait découvrir un Paris post-apocalyptique, les dessinateurs nous exposent leur vision catastrophe d'une autre capitale : Bruxelles. Un troisième tome réussi, à découvrir de toute urgence !