L'histoire :
Un vaisseau militaire se trouve en mission sur la planète Kepler-452b. Des hommes y ont été envoyés pour franchir le mystérieux et gigantesque écran sombre nommé « horizon noir ». Pour le moment et depuis sa découverte, personne n’est revenu de derrière ce « voile ». Pourtant, le gouvernement insiste pour réussir une traversée et s’accaparer l’immense source d’énergie qu’il recèle. Le vaisseau vient d’envoyer des sondes... en vain. Ils envoient maintenant des soldats de terrain, afin qu’ils franchissent ce mur de matière sombre. Les soldats hésitent, mais ils sont contraints par leur hiérarchie. Le premier pénètre dans l’écran, une sorte de matière molle, facilement transperçable. Soudain, il se passe quelque chose derrière, la câble de sureté qui retient chaque soldat se tend. Celui qui vient de passer est entrainé entrainant par là-même les autres. Les militaires tentent de le sortir de l’écran en tirant de toutes leurs forces, mais quand ils y parviennent, c’est un morceau de corps déchiqueté qu’il reste de leur camarade. Cette vision d’horreur ne dure qu’un instant, la matière noire attrape le reste de corps sur le sol, entrainant par sa force le câble et le reste des militaires apeurés au travers de l’horizon noir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec cet album au titre obscur, Philippe Pelaez et Benjamin Blasco-Martinez proposent un récit de pure science-fiction, prévu en trois albums. Le premier introduit le contexte, les personnages et révèle une intrigue bien ficelée. Le contexte est un lointain futur, une époque à laquelle l’humanité a colonisé moult planètes. On se trouve transporté sur une planète nommée Kepler-452b. L’armée tente d'y percer les mystères d’un écran sombre gigantesque nommé horizon noir. Il s’agit en réalité du sommet de l’iceberg d’un cône de matière noire contenant une énergie fabuleuse. Pelaez construit son intrigue autour de ce mur réputé infranchissable. Ses personnages sont des condamnés à mort des prisons de Kadingirra, qui vont devoir franchir ce mur noir s'ils veulent retrouver leur liberté. Evidemment, rien ne se passe comme prévu. Ce qu’ils vont découvrir derrière dépasse l’entendement. Pelaez donne à son récit de SF un caractère métaphysique et biblique, s’inspirant de l’apocalypse et de ses conséquences, tout en mêlant l'hyper technologie. Benjamin Blasco-Martinez accompagne ce récit à l'aide d'un dessin efficace. Son trait réaliste produit parfois des cases sur une planche entière, afin de rendre la puissance du décorum majestueux. Ce premier tome haletant ne manque pas de rebondissements et laisse impatient de découvrir la suite.