L'histoire :
Will, sa copine Lolita et son protecteur bouddhiste Bob Copeland, sont toujours en fuite, poursuivis par l’armée, la police et de mystérieux hommes en noir. Tous en veulent aux pouvoirs surnaturels de Will, qui lui permettent de détourner des roquettes ou d’agir à distance sur la matière. Profitant d’une pause dans un snack, Bob explique à Will que ses terribles maux de crâne sont dus à la « synchronicité », qui permet à sa conscience d’agir sur les lois physiques. Un pont entre l’esprit et la matière, en quelque sorte. Pour l’aider à comprendre qui il est réellement, il l’emmène dans une base cachée dans les profondeurs du lac Powell. Mais en route, en plein cœur du grand canyon, le trio se retrouve face à face avec une colonne entière de militaires. D’un geste de la main Will fait tout exploser, avant de disparaître on ne sait où. De leur côté, Lolita et Copeland sont enlevés par les hommes de main de Gordon Thomas, candidat aux prochaines élections pour entrer au congrès américain, et énigmatique sosie de Will…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A partir de ce synopsis fantastique, il y avait matière à réaliser une bonne série d’action (prévue en 4 tomes). D’autant plus qu’Eric Chabbert semble s’amuser à la mettre en images. Son dessin spectaculaire s’inscrit dans un découpage moderne et dynamique. Dommage que le scénario de Pierre Boisserie ne soit pas à la hauteur. Hélas, la psychologie des personnages est rudimentaire, pour ne pas dire inexistante. Si les incohérences comportementales de Will peuvent s’expliquer par son origine fantastique (figurez-vous que c’est un extraterrestre, en fait), il n’en va pas de même pour les autres protagonistes. Les séquences sont soit téléphonées (le père adoptif qui veut faire rentrer fifille à la maison) soit superflues (Lolita crachant à la face de son ennemi et se justifiant dans une tirade de 5 lignes). Ajoutez à cela des dialogues médiocres hyper lourdingues pour être sûr de bien tout expliquer en détail ou comme sortis d’un feuilleton américain de série B. Aie aie aie…