L'histoire :
Le gouverneur ronge son frein... Depuis quelques temps, des attaques quotidiennes de rebelles visent la libération des esclaves livrés par cargo. De quoi compromettre le commerce du comptoir dont il a la charge : si cela continue, il n'y aura plus assez de « marchandises »... Deux femmes rebelles sont particulièrement dans le collimateur du gouverneur : Perle et Blanche, dont les faits d'armes se multiplient. La dernière libération des pirates rebelles de la prison est un affront de trop, que le gouverneur ne peut supporter. Blanche est aussi accusée du meurtre de James Wick, car son poignard a été retrouvé dans la poitrine de la victime... Le gouverneur veut désormais sa tête. William Gil, un scientifique récemment arrivé, a été réquisitionné pour enquêter sur cet odieux crime et sur les méthodes des rebelles. Usant des dernières connaissances en chimie et faisant preuve de méthodologie, William se rend compte que la poudre de maquillage trouvée sur les vêtements de la victime ne coïncide pas avec celle qu'utilisent les rebelles pour leurs peintures de guerre. William comprend donc que Blanche n'est pas la meurtrière, alors que sa culpabilité ne semblait qu’une formalité...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Deuxième et dernière partie de cette aventure mouvementée et dynamique, L'œuvre du serpent dévoile à sa manière les petits mystères laissés ça et là dans le premier tome. Si l'ensemble est de qualité et que le lecteur se laisse agréablement porter par le flot de cette histoire mêlant vaudou, lutte contre l'esclavage et piraterie, le fond du scénario reste relativement creux et les ingrédients vaguement fumeux. Le non-développement d'éléments importants (ou paraissant relever d’un vaste potentiel) laisse une impression d'agencement assez artificiel. En revanche, l'atout majeur de cette œuvre se situe sans doute dans le graphisme de Laurence Baldetti. L’artiste, dont c'est la première réalisation, ne néglige aucun détail, avec des cadrages variés aux décors maitrisés. Chacun des personnages principaux et secondaires, même en arrières plans, possède un physique et des traits travaillés, leur conférant des caractères particuliers, animés de jeux d'expressions tout à fait vivants. Assurément, Laurence Baldetti ne devrait pas en rester là ! Une auteur(e) à suivre…