L'histoire :
Yann possède un pouvoir incroyable. Par simple autosuggestion, il peut ralentir son rythme cardiaque. Ainsi, lorsqu’il baisse la fréquence de son pouls au plus bas, son corps arrête presque ses fonctions vitales, alors que la vie autour continue au même rythme. A l’inverse, s’il l’accélère, tout autour de lui semble figé tant son rythme de vie est rapide. Ce pouvoir, Yann l’a trop utilisé. Les gouvernements l’ont repéré et, à défaut d’avoir la capacité de le contrôler, ils ont essayé de l’éliminer, en vain. Aujourd’hui, Yann n’est plus seul. Il a recueilli un nouveau né, Kali, qui présente les mêmes capacités que lui. Il choisit alors d’entrer en « hibernation » et se réveille 15 ans après (1 seconde pour lui) pour se mettre en chasse, avec le jeune devenu adolescent. A deux, ils veulent détruire la confrérie mondiale et toute puissante, appelée les « illuminati », qui le poursuit depuis tant d’années. Mais ces derniers ont d’autres ambitions que celle de les tuer. A leur tête se trouve un allemand né au XVIIIe siècle, un homme qui a le même pouvoir qu’eux et qui en sait beaucoup sur le pouvoir qui les habite…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fin de cycle pour Phenomenum, une série qui allie depuis le 1er tome intelligence, caractère, style et originalité. Jérémie Kaminka pousse à fond son idée de départ, fort simple, et offre une vision alternative et très inventive à l’histoire de ces derniers siècles. L’exercice est difficile et plusieurs s’y sont cassés les dents (dans la série Sophia, par exemple). Mais ici, pour trouver un autre point de regard sur l’Histoire, le scénariste à déployé des trésors d’imagination. Son talent se retrouve aussi dans les textes qu’il écrit, incisifs, percutants, d’une clarté et d’une précision exemplaires. Marc Védrines participe a cette belle réussite par son graphisme moderne et énergique. Dans un découpage sans cesse changeant, cadrages et vues diversifiés, et un trait acéré, il nous plonge au cœur de ce récit de sciences fiction dont on regrette de devoir tourner la dernière page, tellement on aimerait prolonger le plaisir ! Vivement le prochain cycle !