L'histoire :
Illinois, 1861. Un train de voyageur est attaqué par des bandits de grands chemins. Mais l’agence Pinkerton veille au grain. Grâce à des taupes, ils réussissent à déjouer les malfaiteurs. Quelques heures après cette victoire, les membres de l’agence célèbrent leur victoire dans un saloon de Gibson City. Alors que Neil s’étonne de fêter l’événement ici plutôt qu’à Paxton, Allan Pinkerton lui confie qu’ils sont là pour faire justice et arrêter le meurtrier de Sammy Winters, un dénommé Nolan. Au même moment, Nolan et sa bande font irruption dans le saloon. Willy, un des justiciers, entre également et passe près d’eux. Nolan n’apprécie pas l’attitude du jeune homme et le menace. Allan Pinkerton se lève et invite les deux hommes à se battre à mains nues dans la rue. Willy étale Nolan. Comme une poule mouillée, Nolan prend une arme pour exécuter Willy mais l’arme ne fonctionne pas. Pour éviter de se prendre une balle en retour, Nolan confie un secret de la plus grande importance à Pinkerton : un attentat s'apprête à être commis à l'encontre du Président des États-Unis, Abraham Lincoln. Les hommes de l’agence sont alors envoyés aux quatre coins du pays, à la recherche de la moindre information. Un seul mot d’ordre : ils n'ont aucune limite...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier album intéressant, l’agence Pinkerton se remet en selle pour une nouvelle aventure. Les frères James sur le carreau, le duo Guérin/Damour se concentre cette fois sur un personnage emblématique des États-Unis : le président Lincoln, considéré comme l’un des pères de la nation américaine. Steven Spielberg l’a d'ailleurs immortalisé dans l’un de ses derniers films. Pour ce deuxième dossier, les auteurs reviennent sur le complot de Baltimore (février 1861), visant à assassiner le Président alors qu’il est en route pour l’investiture à Washington. C'est authentique : Allan Pinkerton assura lui-même la sécurité de Lincoln. On reprocha d’ailleurs longtemps à Lincoln d’avoir fait preuve de lâcheté, en sacrifiant son honneur au profit de sa sécurité personnelle. À la demande de ce dernier, Pinkerton travailla pour les services secrets pendant la guerre de Sécession (1861-1865). D'autres éléments authentiques, comme le poing américain, sont également ici introduits. Guérin dégaine un scénario d’un bon calibre, sur un sacré rythme. Comme pour le précédent album, on aurait toutefois apprécié que l’album soit allongé de 15-20 planches, afin d’en savoir un peu plus sur la personnalité des commanditaires de l’attentat, ou sur le contexte de l’époque. Les diktats de l’édition ont sûrement eu raison de ce court format. Au dessin, Damour est de plus en plus à l’aise pour croquer le Far West et ses personnages mythiques, comme Pinkerton et Lincoln. Un big up pour sa séquence d’action lors de laquelle Pinkerton obtient les révélations de Nolan, sur l’imminence d’un attentat. Avec ce Pinkerton-là, on reste éveillés de bout en bout : We never sleep (devise de l’agence) !