L'histoire :
Raymond Calbuth est un phare dans la nuit de nos existences. Tout le monde l’ignore (ou presque), mais du haut de son appartement de Ronchin, il veille sur l’humanité et analyse en permanence les solutions pour une vie individuelle meilleure et prône l’ouverture d’esprit. Parfois, la nuit, il lui prend d’enfiler son costume de Vache-qui-rit-man et d’aller sillonner la ville dans sa fourgonnette, au secours de la veuve et de l’opprimé. Certes, la frustration guette, surtout lorsqu’un pneu crève et qu’il est dépanné par Banania-man. Heureusement, sa fidèle Monique est toujours là pour le soulager, grâce à son indéfectible amour, de la corvée de vaisselle. Car la plonge obéit à de savantes règles d’alternance, que seul un esprit éclairé comme le sien peut décrypter. Un puis un jour, (tenez-vous bien) Raymond envisage de changer de charentaises. L’épreuve ultime. Un déchirement innommable. Vous l’imaginez devoir se séparer de deux pareils compagnons d’aventures ? C’est un peu comme renier 27 ans de bourlingue sur tous les horizons de l’appartement…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Incroyable : après 6 ans d’absence, Raymond Calbuth revient encore plus en forme qu’auparavant ! Or cette palpitante série d’aventures domestiques fête avec ce 8e album son 20e anniversaire. En deux décennies, ce héros de salon n’a pourtant pas pris une ride. « C’est parce qu’il a toujours été vieux », rétorque Didier Tronchet, son génial créateur. Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, nous pourrions présenter Raymond Calbuth comme un aventurier du quotidien, un jusqu’au-boutiste du dérisoire, un citoyen de l’absolu et au-delà, en quête permanente d’une forme suprême de transgression de la banalité, avec un objectif ultime : comprendre ce qui se trame vraiment (sic). Ses armes ? Des charentaises et les portions de vache qui rit. Son alliée ? Sa femme Monique, cobaye involontaire et assistante contrainte des expériences de son époux. Bref, Raymond est une sorte de mythomane jovial atteint du « syndrome Banga »… Vous savez, celui qui pour atteindre la bouteille qui se trouve au frigo, s’imagine devoir affronter des hordes de crocodiles et des cohortes de papous sanguinaires. Sur ce vaste thème, il serait facile de se complaire dans le ressort de la ringardise du personnage… Mais Tronchet (le magnifique) s’affranchit subtilement du piège de la redondance comique, pour livrer un petit bijou d’humour dérisoire. Bien sûr, c’est toujours dessiné « à la Tronchet », avec des traits épais et des couleurs glauques, mais on adopte rapidement ce style maîtrisé et parfaitement lisible. Ce Calbuth là contient 0% de matières grasses, non périmé, avec de vrais morceaux d’éclats de rire dedans ! Retrouvez-le sur www.calbuth-online.com !
