L'histoire :
11 septembre 2001, 9h11 du matin. Au moment même où deux avions de lignes s’écrasent sur les tours jumelles du World Trade Center, un quinquagénaire américain assiste à ce « spectacle » en téléphonant à un mystérieux cheikh : « Bojinka a réussi ». Intercepté par les services secrets, ce message aboutit à une nouvelle mission pour le prince Malko Linge : retrouver et éliminer John Turner, ancien de la CIA au service d’Al Quaïda. En 1986, Turner était un agent mandaté par les Etats-Unis pour vendre et acheminer des armes high-tech en Afghanistan. Gagner la guerre contre l’union soviétique était alors la priorité des américains. Lors d’une livraison de missiles Stinger, monstrueusement efficace contre les hélicoptères soviétiques, Turner devait faire la rencontre d’un dénommé Oussama Bin Laden. Considéré peu à peu comme un ami par ce dernier, Turner devait se rendre compte de la teneur des négociations : la CIA échangeait des armes contre de l’opium. Quelques années plus tard, alors qu’il tentait de négocier le retour des armes aux pays, il était exécuté et laissé pour mort par ses alliés. Se sentant trahi par son pays, il devait peu à peu sympathiser avec la lutte islamiste et rallier la cause…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sitôt après le premier épisode, voici déjà la deuxième adaptation en BD des romans de gare SAS, appliquant à la lettre la recette bien connue des adeptes, à savoir 80% d’espionnage, 20% de baise. Concernant ce dernier point sensible, les scénaristes ne s’embarrassent pas de préliminaires (sinon, sur un total de 8 scènes, la BD ne se résumerait plus qu’à ça). Et puis Malko aurait tord de se priver : les héroïnes sont toutes des bombasses bien galbées, munies de poitrines généreuses et d’une « ouverture d’esprit » obligeante. Pour éviter de passer définitivement pour des obsédés, abordons à présent la question de l’espionnage. La mission de Malko se résume à l’élimination d’un agent double œuvrant pour Al Quaïda. Le scénario de César (adapté évidemment d’un roman de Gérard de Villiers) fait comme toujours largement appel à l’actualité : d’un côté Turner est le grand pote de Bin Laden, de l’autre Malko est l’agent qui coince Richard Reed (vous savez, le terroriste arrêté avec des baskets bourrées de plastique). L’intérêt de l’intrigue est divertissant sans être transcendantal. Même topo côté dessin : César livre des encrages réalistes bien contrastés, alternant tantôt un soin extrême sur certains personnages (les gros plans sur les jolies filles), et tantôt un rendu catastrophique (pressé par les délais ?). En résumé, l’arrière-train-train…