L'histoire :
Suite à l’assassinat du premier ministre serbe Zoran Djinjic, Milorad Lukovic, ancien lieutenant de Milosevic et ancien commandant des bérets rouges, est recherché par toutes les polices du monde. Mais on ne parvient pas à ce niveau sans une garde rapprochée d’une redoutable efficacité. Par exemple, lorsque Momcilo pense avoir réussi à vendre son ancien chef, il est pris la main dans le sac par le gang de Yemun, à la solde de Lukovic. Il se retrouve allongé sur une mine anti-personnel, sans espoir de survie possible… A l’ambassade américaine de Zagreb, un nouvel agent est accueilli pour tenter d’arrêter le criminel pour le traduire devant le tribunal pénal international. Pour parvenir à ses fins, le prince Malko Linge, agent de la CIA, peut compter sur l’aide de la belle Tatiana Jokic, guide et interprète. Pour remonter la piste de Lukovic, Malko Linge décide de surveiller sa maîtresse Tanja Petrovic, une chanteuse populaire néanmoins indomptable…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En couverture, un fond noir avec une bimbo bien vulgaire qui tient un gros gun dans la main… Pas de doute, on est bien dans la première adaptation BD d’un roman d’espionnage SAS, dont le concept lucratif a été mis au point par le journaliste-écrivain-éditeur Gérard de Villiers. A savoir une histoire géopolitique musclée en phase avec l’actualité, dont le héros est le prince et agent de la CIA Malko Linge, le tout régulièrement intercalé par une scène de baise bien abrupte. La formule a des amateurs, qui retrouveront sans doute leur plaisir dans cette version dessinée par Andrea Mutti. Chez les amateurs de BD, la cadence du scénario adapté par Umberto Ciance sera certainement trop systématique – et la narration trop confuse – pour qu’ils prennent leur pied. Cette histoire de règlements de compte en ex-Yougoslavie, dans l’ombre de l’infâme Milosevic, sent pourtant le crédible, le vécu et l’abject. Bien entendu, les serbo-croates appartiennent ici plus que jamais à un peuple de sauvages-mafieux-proxénètes sans limite. Bien entendu Malko Linge s’en tire sans une égratignure, mais sans susciter de véritable vocation non plus (même si la profession a quelques avantages…). On en profite pour analyser ce que donne le dessin de Mutti affranchi de la couleur directe. C’est plutôt concluant, globalement, bien que l’auteur italien ne fasse pas dans le détail (le bureau à géométrie variable de l’ambassadeur…). A noter : un second volume est déjà annoncé pour octobre 2006 !