L'histoire :
Dans la cour de la prison de Los Angeles, les détenus passent leur temps à jouer au basket. L’équipe des Panthers affronte celle des MS-15. Le score est serré, mais les Afro-américains des Panthers sont plus agiles et adroits. Au sous-sol, le mexicain qui a entraîné Chicuey en prison discute avec le capitaine des Panthers. Il lui raconte pourquoi les deux hommes se sont retrouvés derrière les barreaux. Quelques jours plus tard, c’est le grand jour. Les qualifications que s’apprêtent à passer les Panthers leur permettront de jouer le tournoi inter-prisons d’Inglewood. Huit équipes, y compris les Panthers, sont en lice. Huit communautés vont s’affronter avec, entre-autre, les Afros-américains, les Latinos, les Irlandais, et les Caribéens. Le premier tour est une partie de plaisir pour les Panthers, qui font la démonstration de leur talent. Lors du quart de finale, l’équipe afro-américaine rencontre les MS-15 des Latinos. Le score est serré et les Panthers redoublent d’effort pour contraindre leurs adversaires à céder. Sur un mauvais appui, Reggie, l’un des joueurs des Panthers se tord la cheville. Le bruit du craquement est sourd et les yeux écarquillés du géant à la peau d’Eben ne laisse présager rien de bon. Il doit abandonner. Le capitaine des Panthers se tourne vers Chicuey et lui demande de remplacer Reggie. Le jeune latino n’a pas le droit à l’erreur. L’échec n’est pas permis...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce second volet, le scénario se délie sensiblement et laisse entrevoir le fil conducteur de l'histoire. Il est plus aisé de reboucher les zones blanches laissées par le tome précédent. Dans cet opus, l’histoire est complètement confinée dans l’espace clos de la prison de Los Angeles. On en apprend un peu plus sur le personnage principal, qui reste malgré tout très énigmatique. Ainsi, pas mal de questions tournent autour de Chicuey, même si le passé du personnage se dévoile petit à petit. Sur fond d’un tournoi de basket avec, comme promesse, de jouer le championnat « interzonzon », le scénariste nous dépeint un univers carcéral bon enfant où les bagarres sont légion, mais restent gentillettes quand même. La seule transgression des codes carcéraux est le recrutement de Chicuez qui est Latino dans l’équipe des Afro-américains. Bien évidemment, il y a deux ou trois frictions sans grand intérêt. On se doute qu’en réalité, la seule issue de ce genre de copinage est la mort à coup de brosses à dents améliorées ou de canifs faits maison. De plus certaines planches sont estampillées d’un dialogue « plat » des joueurs, durant les matchs de basket. Majoritairement pour exprimer l’étonnement marqué à coup de « quoi ? » ou de « ce n’est pas vrai ! » qui rappelleront aux trentenaires les animés japonnais des années 90 (Olive et Tom, L’école des Champions...). Sur le plan artistique, le dessin est toujours réalisé par Gabriel Germain qui est sur la même trame que le tome précédent. Ni plus ni moins. Dans cet opus, les matchs s’enchaînent et le lecteur s’y perd un peu entre le visuel des personnages et le nom des équipes. Même si certains sont marqués comme les Caribéens et les irlandais des Celtics, les autres équipes restent difficiles à associer. Ainsi, la série se tourne plus vers les amateurs de baskets, qui trouveront leur compte. En revanche, pour les autres, ce sera beaucoup, beaucoup plus difficile.