L'histoire :
A Chicago, une véritable tuerie a eu lieu dans la famille mafieuse Rosetti. Les flics se penchent sur l’affaire et découvrent qu’à l’origine de cette pagaille un nom revient systématiquement : Slender Fungus. Ce type a été aperçu à New-York, Los Angeles, Washington, et même à San Francisco où, il y a 12 ans, il a foutu un sacré merdier… A chaque fois, après son passage, la pègre locale est nettoyée sans que personne ne sache réellement qui il est. En charge de l’affaire, l’inspecteur Santiago est envoyé en mission sur la côte ouest. Dès sa première rencontre avec l’inspecteur P.T. Oma, en charge du dossier à l’époque, ce dernier est flingué en pleine rue. Avant de mourir, il a toutefois le temps d’envoyer Santiago se rencarder dans une maison de passes, auprès de la tenancière, une certaine Véronica. Cette dernière se met alors à lui raconter toute son histoire, à elle et à P.T. Oma, ainsi que celle de deux petits escrocs en puissance : Wallace et Roderick. Tous deux vivaient alors de leur petit négoce de chatons à destination des restaurants chinois, lorsqu’ils croisèrent la route de R.OC. Standstorm…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce second épisode, Antoine Ozanam et Pierre Laigle entretiennent un peu plus le mystère autour du personnage de Slender Fungus. Après deux albums, on ne connaît toujours pas l’identité de ce personnage bien que les dernières planches dévoilent enfin un vrai début de piste. Pour le reste, les auteurs nous servent le même cocktail de polar mafioso « à la Scorsese », saupoudré d’humour au second degré, de flingues plutôt loquaces et de dialogues très rock’n roll. Qu’ils soient flics ou gangsters, les enfoirés évoluent cette fois-ci dans un long flashback, délaissant le Chicago des années 50 pour le San Francisco, des années 30. Toutefois la série ne serait rien sans le dessin dynamique et un peu crade de Benoît Laigle, dans la même veine que celui de Didier Cromwell (Le bal de la sueur) ou des Torpedo d’Abuli et Bernet. Très stylé mais pas forcément très limpide quant à sa lisibilité, il est agrémenté d’une colorisation baignant dans les tons ocre et rouille, qui convient parfaitement au style.