L'histoire :
Après le « grand effacement », l'événement qui a rayé de la surface de la carte 99% de la population, les survivants se sont retrouvés dans un monde apocalyptique, livrés à eux-mêmes avec leurs marottes. Ces obsessions personnelles sont la dernière pensée qu'ils ont eue avant le cataclysme. Louna est ainsi restée avec ses amis, et Chloé, la copine parfaite, a pris la tête du groupe. Mais alors qu'elle se baigne, et que ses amis attendent sur le bord du lac, elle est obligée de sortir précipitamment de l'eau. Les systèmes des réseaux d'épuration ont atteint leurs limites... Et l'électricité a lâché en ville. Le petit groupe, sur les conseils de Chloé, décide d'aller chez sa grand-mère, complètement obsédée par son petit chien. Face à la situation, le costaud de la bande propose de se réfugier dans un château-fort non loin, de faire des provisions, de la cueillette. L'absence d'électricité ne leur permettra pas de tenir l'hiver. Mais Chloé n'est pas du même avis. Les désaccords sont le meilleur moyen pour réveiller les marottes... Et lorsqu'elles prennent le dessus, tout le monde perd le contrôle. Le groupe finit par se mettre d'accord et marche vers le château. En chemin, ils croisent la route d'un homme seul qui indique qu'il a vu des gens aller vers le barrage pour rétablir l'électricité. Chloé trouve ce plan bien plus adéquat.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fabien Dalmasso poursuit son aventure post-apocalyptique, dans laquelle des adolescents sont contraints de survivre et d'affronter leurs marottes. Ce deuxième tome est plus sombre que le premier, plus violent aussi. Certaines scènes, bien que simplement suggérées, et pas forcément montrées de façon explicite, ne sont pas des plus tendres ! Louna poursuit son avancée, et le lecteur se rend compte petit à petit du pouvoir destructeur des marottes. Elles prennent le dessus sur les personnes, les poussant à devenir agressives, verbalement et physiquement, et procurent une dose d'adrénaline qui les incite à s'acharner jusqu'à avoir gain de cause. Louna tente de se préserver, mais réussira-t-elle encore à tenir ? Elle voit autour d'elle ses amis, à qui elle tient, changer, ne plus être ceux qu'elle a connus. L'auteur s'inspire semble t-il grandement des univers mangas, tant dans la narration que dans les illustrations. Le scénario, une aventure mystérieuse et addictive mettant en scène une héroïne en pleine transformation, ressemble beaucoup à du shonen. Et les illustrations, les chara-designs, au niveau des cheveux, des expressions, de la gestion des mouvements, ressemble beaucoup à la bande dessinée japonaise. Ce second tome n'est qu'une étape vers le troisième.
