L'histoire :
Europe, dans un futur proche… Le journaliste, Arno Toms s’est mis dans un drôle de guêpier en infiltrant un groupe d’altermondialistes radicaux. Au mauvais endroit, au mauvais moment pendant le sommet du G9, il est le jouet d’une organisation d’extrême droite, « le Bouclier » qui lui fait endosser la responsabilité d’une série d’attentats. Aidé par Mad Dog, un membre actif des Brigades Populaires, il parvient cependant à déjouer la traque des policiers. Pendant ce temps, l’organisation fasciste poursuit ses objectifs : assassiner les quelques dirigeants démocrates encore en place ; faire monter parmi la population un fort sentiment d’insécurité ; et mettre en place dans toute l’Europe un régime sécuritaire totalitaire. Bientôt, pourtant, les choses s’emballent. Arno est fait prisonnier par « le Bouclier », tandis que Mad Dog est abattu par la police. A Vintimille (Italie) les compagnons de lutte du révolutionnaire assassiné tentent un coup d’éclat pour récupérer la dépouille de leur frère d’armes. Mais ils sont pris au piège et à leur tour tués par les hommes du colonel D'Anunzia. Au même moment, à Genève, ce dernier rejoint la luxueuse résidence du chef de l’organisation extrémiste pour prendre connaissance des prochaines étapes de la conspiration. Arno, quant à lui, dans un sous-sol de la résidence, est sur le point d’être « soigné » par une équipe de médecins, héritière des méthodes de neuropsychiatres nazis…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Des parallèles subtils, avec les dérives de nos propres sociétés aux ressorts dramatiques utilisés (violences, extrémismes, assassinats, beauté vénéneuse, course contre la montre…) en passant par le héros bouc émissaire, Terroriste possède bien des atouts pour parvenir à nous couper le souffle. Mais ici, malgré un découpage à la serpette, ayant pour probables velléités d’insuffler du rythme au récit, ce nouvel et dernier (?) épisode peine à décoller. En cause, principalement, une maigre avancée sur le terrain de l’intrigue, qui remâche des éléments connus, déjà exploités, sans offrir pour autant de véritables résolutions aux problématiques soulevées. De même, les quelques surprises supposées emballer notre intérêt sont bien trop rapidement distillées (Isabela par exemple) pour soutenir l’attraction. Pire encore : le sort réservé au rôle de notre piètre héros inactif confine quasiment au rire nerveux. Sans parler de quelques excès (les commandos du Vatican…) ou éléments confus (quid du chef des Brigades Populaires ?), le final laisse, quant à lui, on ne peut plus sceptique. On comprend en effet difficilement s’il met ou non un terme à la série... Et pourtant, on sent le scénario pétri de bonnes intentions. En particulier celle d’emballer la machine via de multiples scènes d’actions ou de faire interagir les psychologies (peu fouillées) des protagonistes pour provoquer l’attachement. Mais ça ne prend pas. Et plutôt qu’un divertissement rythmé, reste en bouche un ensemble souvent confus et convenu. Vraiment dommage…