L'histoire :
Lord Bennett et ses hommes sont pris au piège dans une grotte, entourés par les indiens. Ceux qui s’aventurent dehors, pour essayer de chaparder de la nourriture, sont inévitablement tués d’une flèche bien placée. L’oncle de Jonas voit ses hommes tomber. Pendant ce temps, son neveu a perdu connaissance une journée. Mara veille sur lui, tout en se remémorant sa première rencontre avec Rodrigo, 20 ans plus tôt, alors qu’elle n’était qu’une enfant. La jeune femme souffre de maux de ventre, et assure à Jonas que c’est la faim. Le jeune botaniste, lui, croit comprendre la signification des dessins que détient Mara. Ce n’est pas la désignation d’un sacrifice, c’est un guide pour maîtriser la bête. Mais la situation étant désespérée, Bennett annonce à Jonas que d’ici deux jours, ses hommes et lui tenteraient une sortie et que Jonas devrait en profiter pour repartir en Angleterre. Pendant ce temps, Rodrigo est arrivé au temple, en suivant la bête. Il trouve un stratagème pour tromper sa garde…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite de cette série d’aventures un brin ésotérique, qui surfe sur les fantasmes des richesses et de la magie des peuples anciens d’Amérique. Ici, un chien des enfers, monstrueux mais docile avec les autochtones, pourrait servir d’arme absolue dans la guerre des anglais conte les hollandais. L’histoire s’est un peu découverte, on en apprend plus sur les personnages, et notamment l’horrible Mancini, assassin du père de Jonas. Mais les relations véritables entre les protagonistes, et notamment Mara et Rodrigo, tardent à apparaître… Cela laisse planer du suspense et crée de la tension dramatique dans ce triangle amoureux complété par Jonas. Le rythme de narration est toujours très bon et servi par une belle complicité entre David Muñoz et Tirso Cons. Le séquençage est terriblement efficace et le lecteur est happé par la lecture, même si on a l’impression d’un déroulé trop huilé, parfaitement calé sur les récits de pirates du XIXème siècle, et surtout leurs adaptations cinématographiques, tant le mouvement visuel et les angles sont travaillés. Le dessin est toujours très beau, avec beaucoup de nerf, très dynamique, et les cadrages variés. C’est toujours une série efficace, bien rythmée, qu’on lit avec plaisir.