L'histoire :
En 1666, en Angleterre, sous les yeux ébahis du roi, Mara fait une démonstration de la puissance du Cerbère des Dieux, en réduisant en cendres une énorme tour. Le monarque est enchanté, Jonas est atterré. Toledano est arrêté car les anglais ne veulent pas qu’il se venge de Jonas, dont Mara porte l’enfant et qui va bientôt accoucher. En remerciement des services rendus par Mara, son peuple, les Cocomes, sont libérés et on leur donne une petite grange au nord de l’Angleterre. La guerre peut commencer. La flotte anglaise décime la flotte hollandaise en quelques minutes grâce au monstre, qui engloutit tous les navires sans que les anglais subissent la moindre perte… De retour à Londres, tout ce petit monde est assailli par le doute : alors que Mara doit bientôt enfanter, qui reprendra le contrôle du cerbère ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici venu le troisième et dernier tome de cette série d’aventures historico-ésotériques. Tirso Cons joue à fond sur la lutte sanglante que se sont livrée les flottes anglaise, espagnole et hollandaise sur les mers tout au long du XVIIème siècle, bientôt suivies par les français. Les personnages sont très intéressants, bien travaillés. On suit bien tendu le héros, Jonas, mais aussi les atermoiements de son oncle Lord Bennett, tout entier dévoué à son roi ; les questionnements de Mara, fière et déterminée ; ainsi que l’évolution du bouillant mais stoïque Rodrigo… Les autres personnages sont plus archéotypés, à part peut-être Mancini. Le scénario est un peu obscur – notamment les cérémonies de prise de contrôle de la bête sont étonnantes – mais il se déroule parfaitement, avec beaucoup de rebondissements et d’efficacité. Les dialogues sont tranchants, au service du trait encore une fois de haut vol de son compatriote David Munoz, qui livre des planches magnifiques afin un trait semi-réaliste d’une grande précision. C’est à plusieurs reprises proprement magique, même certaines petites cases. Un final en apothéose, avec en cadeau un certain nombre de « Tributes », hommages de dessinateurs à cette belle série, de Jaime Calderon à Enrico Marini.