L'histoire :
David est désormais partagé entre son amour pour Dieu et son amour pour Helen. Alors que le jeune homme avait renoncé à elle pour suivre l’enseignement des Esséniens au désert, leurs retrouvailles a ranimé chez lui un feu qu’il croyait éteint. La proximité de la jeune femme – qui l’aide dans son enquête – l’a convaincu de ses sentiments : le doute n’est plus permis. Et pourtant, s’il veut demeurer l’Elu devant Dieu, David ne peut rien se permettre… Visitant de nuit la maison de l’actuel grand maître de l’ordre, le polonais Koskka, le couple réussit à mettre la main sur un rouleau d’argent au contenu explosif. Le manuscrit relate la confession d’Adhémar d’Aquitaine, soumis à la torture dans les prisons du Louvre en 1320. Le chevalier, membre éminent du Temple, y révèle comment il partit en Terres Saintes, puis comment il reçut la mission de récupérer auprès de la secte des Assassins le trésor qui leur avait été confié. « Invité » à une réunion de l’ordre, David manque d’y laisser la vie, tout comme Adhémar en son temps…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Troisième volet de cette série à la thématique déjà maintes fois exploitée, Le Rouleau d’argent répond à nombre de questions relatives aux personnages et à l’intrigue générale. Pour qui roule, vraiment, Helen Rogers ? Quelle attitude David entend-t-il adopter envers elle ? Quel secret cache l’ordre des Templiers ? A quelle fin leur trésor est-il in fine destiné ? Etc. Ce volume établit nombre de connexions entre les divers éléments du récit. Il aide à y voir plus clair, là où la complexité du sujet – et l’Histoire s’en mêlant – n’est pas toujours évidente. Relativement dense, de fait, l’album manque pourtant de rythme. La faute à un ton trop introspectif ? A un graphisme trop « plat » ? Le dessin signé Laurent Seigneuret n’est en effet pas le point fort du titre. D’essence réaliste – à l’instar de ce qui se fit sur Le Triangle secret, référence du genre – le trait s’attache surtout à ne pas trahir le propos, mais il manque de fantaisie, d’épaisseur : en somme, de caractère ! Le choix des cadrages, d’une palette terne et les expressions indifférenciées des personnages – aux visages creux – achèvent de composer un ensemble visuel trop classique et sage pour marquer des points. En résumé, un album qui peine à convaincre, sinon les amateurs d’ésotérisme et d’Histoire. Les ultimes pages nous ramènent à Qumram où tout commença : pour un nouveau départ ? A suivre.