L'histoire :
C’est un grand jour : Zeus a vaincu les Titans et plus rien ne peut s’opposer à son avènement au pouvoir et au partage de l’univers avec ses frères. Pourtant, le Dieu des dieux se fourvoie, car dans l’ombre, les Géants se rassemblent. Ils sont en colère et galvanisés par Gaïa, ils sont prêts à en découdre et à se venger de Zeus. Alcyonée prend la parole et galvanise les troupes. Les Géants s’apprêtent à fondre sur l’Olympe et à faire des ravages. Le combat fait rage au bas de l’Olympe et Zeus s’inquiète. Il demande l’aide de sa compagne Hera. Celle-ci a une vision : aucun Dieu ne pourra vaincre les Géants. Seul un mortel pourra accomplir cette tâche titanesque. Mais quel mortel serait assez fort et courageux pour affronter cette horde de Géants ? Athéna a une idée : Heracles est sûrement le seul capable de sauver les Dieux. Elle vient lui rendre visite et lui demande de vêtir sa peau de lion. Là où ils vont, il en aura grand besoin. Pendant ce temps, Zeus organise la riposte. Il demande à Hélios d’éteindre tous ses feux. Bien lui en prend car Gaïa avait prévu de faire manger aux Géants la plante qui les rendrait immortels. Si Zeus n’était pas intervenu, les dieux auraient été vaincus facilement...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La création du monde est un moment fort dans tout mythe et toute culture. Dans la mythologie grecque, ce qui suit est une immense guerre : la Titanomachie puis la Gigantomachie. C’est le nouveau thème de la collection Les grands mythes. Dès le début, le ton est donné avec une immense bataille et de l’action à tout va. Le gros de l’album est consacré au monstre terrifiant, le Typhon, seul adversaire qui était à la hauteur de la puissance de Zeus et qui a posé de sérieux problèmes au chef des Dieux. Cependant, qu’on ne s’y trompe pas : le côté épique et spectaculaire de ce duel mémorable est également une façon profonde de symboliser les forces du Cosmos et la nécessité de trouver un équilibre dans le tout entre le bien et le mal, la paix et la guerre, la destruction et l’harmonie. L’occasion pour Luc Ferry de rappeler en annexe l’une des thématiques philosophiques les plus fortes de cette collection. Ce tome est d’autant plus important qu’il met en avant quelques passages méconnus de l’histoire de Typhon, cet épisode ayant donné lieu à plusieurs versions. Dommage, cependant, qu’on ait omis d’aborder une des scènes les plus étonnantes de la mythologie : les Dieux grecs qui se sont changés en animaux pour fuir le dangereux Typhon et qui sont allés « créer » la mythologie égyptienne ! Le fait marquant reste toutefois le changement de dessinateur. En effet, le style de Federico Santagati se démarque avec beaucoup de mouvements et d’actions, façon manga. Typhon est effrayant et on a même du sang à profusion ! Quel dommage néanmoins que le visage des Dieux soit aussi brouillon. Cet épisode démontre avec éclat la toute puissance de Zeus.
