L'histoire :
Septembre, début de l’année universitaire. Antonio se pelotonne dans ses draps. Lui et son copain ont rompu et tout annonce une crise sentimentale. Amours chaotiques semblent le mieux résumer les dernières expériences d’Antonio. Réservé, casanier et protecteur, il doit alors se reconstruire. Il est tiraillé par ses souvenirs heureux, sa séparation sans raison apparente, un présent pesant et un avenir inconsistant. Cette rupture est sans aucun doute marquante et dessine une intersection dans son existence : entre sa thèse en Histoire sur les Saints oubliés, ses colocs, ses souvenirs et ses nouvelles conquêtes, Antonio doit choisir sa voie. Il s’aventure dans les différentes directions. Il ne peut se satisfaire d’abandonner toute vie sentimentale. Pourtant, l’idée d’un retour vers son amour est autant omniprésente que terrifiante. Il lui reste à espérer et à mieux se connaître. Après un an de relation passionnée, 12 mois de reconstruction sont comme 12 leçons. Antonio vit et se construit. Il aime et se cherche. Heureusement, il peut compter sur d’autres pour le tirer. Il peut aussi s’inspirer d’un curieux dictionnaire des sentiments méconnus et actions minimes qui s’amuse à créer des mots pour transcrire des vérités humaines. Cet apprentissage sentimental ne se fait pas sans un brin d’humour et de poésie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une année sans toi s’inscrit dans le récit de ruptures amoureuses et du roman d’éducation sentimental. On y retrouve logiquement ses ingrédients toujours savoureux : attachement aux personnages et une histoire centrée sur l’humain et sa partie la plus touchante : ses sentiments, qui construisent son identité. La bonhomie d’Antonio ne fait pas exception à la règle. Le graphisme soutient même cette fraîcheur générale qui se dégage : le lecteur peut facilement retrouver une partie de soi dans les étapes que traversent le héros, dans ses doutes et ses choix. Cependant, les ficelles exploitées, le ton post-adolescence, comme la recherche parfois d’une poésie (si on peut l’associer à des flocons de neige remplacés par des lapins…), qu’on laissera tout un chacun apprécier à sa juste valeur. Le rythme, structuré par les mois qui s’écoulent, permet au lecteur de juger la maturation lente mais réelle d’Antonio et apporte au récit une cohérence. La rondeur du graphisme et les couleurs chaleureuses renforcent en font un récit jeune, alimentant la compassion du lecteur. Il manque peut-être, pour autant, un brin supplémentaire d’extravagance et d’originalité pour faire de ce récit sentimental une histoire profondément touchante qui laisserait alors son empreinte sur chacun des lecteurs.
