L'histoire :
Cultivée, courageuse et terriblement séduisante, Vell’a, fille de notable, décide d’entreprendre une expédition maritime vers Dagarah, capitale de Merrazha l’étincelante. Fière de son instruction, et légèrement inconsciente, elle se sent tout aussi capable qu’un homme d’y vendre un précieux ciment pour la construction d’un somptueux palais. Mais durant la traversée, sa caravelle est attaquée par d’impitoyables pirates. A leur tête, Shagor se montre sans pitié. Il massacre l’équipage en entier et coule le voilier. Seule Vell’a en réchappe… pour être allongée de force sur la couche du pirate. Shagor sait qu’il tirera un bon prix de cette beauté au marché aux esclaves. Après une longue « croisière », le navire pirate arrive enfin au port de Shalizar. Vell’a est alors livrée à Sarpedon, un commerçant qui la fait marquer sur la joue au fer rouge. Auprès de ce dernier, elle parvient toutefois à faire la preuve de son éducation et à se retrouver en vente sur le marché des « esclaves de lettre »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’issu de ce premier tome, Vell’a, comme le lecteur, ignore totalement les raisons précises qui la catapultent dans cette aventure de fantasy pure souche. Par son volontarisme et son éducation, cette nouvelle héroïne parait totalement anachronique dans cette époque primitive, quand bien même cette ère s’avère imaginaire. A l’instar de son pote Conan, ses véritables armes sont sa force de caractère et son charme sans limite. Sous les coups de crayons de son papa scénariste et dessinateur, Franck Bonnet (Une folie très ordinaire), Vell’a triomphe avant tout du cœur des lecteurs. Ses courbes avantageuses n’ont d’égal que les sublimes décors qu’elle est amenée à parcourir au cours de cette quête homérique. Le dessin réaliste de Bonnet est d’autant plus réussi que ce dernier a acquit une véritable maîtrise graphique des mondes barbares à force de plancher sur le dessin d’Attila… mon amour (avec Mitton). Avec Vell’a, il attaque une grande œuvre, s’entourant judicieusement des talents de son ami Marc Bourgne (Frank Lincoln) pour l’écriture des dialogues.