L'histoire :
Jeune aventurier intrépide, Waldor vit dans un bosquet ultra sécurisé où il ne se passe quasiment jamais rien. Un jour, il apprend qu’une silhouette étrangère s’approche d’un pas décidée vers sa demeure. Allant courageusement au-devant du danger, il va à la rencontre de la personne et découvre qu’il s’agit de Bromir, son ami d’enfance. Ce dernier lui apprend qu’il vient de la part du mage Stupendor qui a besoin de son concours pour sauver Bagnum – son village natal – d’un grand danger. Waldor cherche à en savoir davantage, mais il apprend uniquement qu’ils doivent récupérer une caisse volumineuse et lourde portant le blason de la ville. Ils doivent aussi suivre un plan pour rattraper les voleurs qui se sont emparés de cette caisse pourtant bien cachée et surveillée dans une salle secrète du château. Refusant d’obéir aveuglément avec si peu d’informations, Waldor décide de se rendre à Bagnum pour en savoir plus et fait fi de l’urgence de la situation. Son ami Cassenèfle lui propose alors de l’accompagner, mais Waldor refuse. Il trouve que son ami n’est pas encore assez préparé pour ce genre de quête et les dangers qui l’accompagnent. Cassenèfle tente certes d’insister, mais Waldor reste inflexible et décide même de partir sur le champ, sans laisser le temps à Bromir de prendre du repos…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans un univers animalier et poétique que ne renierait pas Raymond Macherot – le papa de Sibylline et Chlorophylle – David de Thuin nous propose une quête médiévale très agréable à suivre. Cette quête vise à empêcher la résurrection d’un dangereux dragon, et à travers celle-ci, le scénariste nous dévoile tout un panel de personnages classiques, allant du héros sans peur manquant de souplesse, au méchant traitre haut-gradé, en passant par le gentil maladroit ou encore le bras-droit flemmard. Bref, si on reste en terrain connu pour le registre, cette aventure grand-public et familiale reste très prenante grâce à son humour et à ses nombreux rebondissements. Qui plus est, les « gentils » sont tous très attachants. Puis le vrai plus vient aussi de la mise en images de l’auteur. Dans un univers zoomorphique plein de poésie rappelant l’âge d’or de la BD franco-belge, on suit les protagonistes avec plaisir dans une époque moyenâgeuse teintée de magie et peuplée de créatures étranges mais pas nécessairement hostiles. En conclusion, ce premier tome est très réussi et offre un excellent divertissement familial qui, on l’espère, se prolongera sur d’autres tomes tant l’univers semble riche et encore bien mystérieux…