L'histoire :
28 octobre 1881, à 9h du matin. La tension est à son comble dans la petite ville frontière de Tombstone, et plus précisément à OK Corral. D’un côté le shérif Wyatt Earp et ses frères, de l’autre 4 bandits de renom, les McLaury et les Clanton. Le fameux duel est sur le point de se conclure. A ce même moment, le jeune Billy Parker est assommé sur un toit voisin par un malfrat à la solde des frères Clanton. Toujours en même temps, au Dunhill hôtel, Blueberry enfonce la porte de la chambre face à la sienne, dans laquelle le tueur psychopathe Johnny Ringo déguisé en squelette indien est sur le point d’égorger la chanteuse Dorée Malone. Il n’y a guère que le journaliste John Campbell qui ne se soucie de rien, en route pour Boston… Eclatent alors les fusillades. Dans l’enceinte du corral, Wyatt Earp prend le dessus sur les bandits. Johnny Ringo s’échappe par une fenêtre du Dunhill et tombe au milieu de la rue, où les curieux amassés restent médusés par l’apparition de ce diable armé. Emporté par sa folie, il fait un carnage sur la foule et prend la fuite à cheval… par la route de Boston…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dust est le dernier épisode du cycle d’OK Corral (commencé avec le t.24, Mister Blueberry), que Jean Giraud nous orchestre seul (depuis le décès du scénariste Jean-Michel Charlier) à la manière d’un opéra en cinq actes. En virtuose, ce maestro du 9e art nous gratifie d’un bouquet final jubilatoire à tous les niveaux. Tous d’abord, Giraud entremêle toujours à la perfection les différentes trames de son scénario, en les concluant de superbe manière : le fameux duel à OK Corral et l’enquête qui s’ensuit, le flashback et le dénouement de son histoire avec Géronimo, l’intrigue autour du psychopathe « Dragon rouge », les tergiversations entre les personnages secondaires… Tout est parfaitement cohérent, savamment distribué et réellement palpitant. Le dessin de Giraud (alias Moebius) est une nouvelle fois un modèle du genre, précis, magnifique, aussi bien dans les traits que dans les cadrages, les ambiances ou la mise en scène. L’auteur est accompagné par la coloriste Scarlett Smulkowski qui se revèle largement à la hauteur de la tâche. Enfin en bonus, Giraud fait durer le plaisir sur 68 planches ! L’une des rares séries classiques et cultes de la BD qui reste de très grande qualité ! Pourvu que ça dure !
