L'histoire :
Pour les vacances de Noël, le « club des cinq » a prévu de se retrouver à proximité du château de Kernach, dans la villa des mouettes, lieu de leur première aventure estivale. Dans le train qui les amène vers ce coin paisible du littoral breton, Claude repère l’étrange comportement d’un homme en costume. Celui-ci se présente à leur tante, Cécile Dorsel, comme l’architecte des monuments historiques qui a rendez-vous avec son mari pour les travaux du château. Cette perspective de chantier n’enchante guère Claude, qui y voit une profanation de son trésor de pierres… François, Annie, Mick, Claude et le chien Dagobert sont néanmoins fous de joie de se retrouver en ce lieu. Or ces vacances doivent aussi être l’occasion de faire du soutien scolaire, car leurs résultats ne sont guère brillants. En ce sens, les Dorsel ont engagé un professeur, M. Rolland, à l’endroit duquel grogne systématiquement Dagobert. Mais avant cela, leur première visite se destine à Mr et Mme Guillou, de la ferme de Kernach, afin d’y manger une bonne tarte aux pommes. Mais tandis qu’il poursuit un chat dans un couloir de la ferme, Dagobert se cogne et éventre un panneau de bois, laissant apparaître une anfractuosité entre les pierres du mur de derrière. Annie y pénètre avec une bougie et en ressort avec un curieux parchemin écrit et crypté en latin…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Feu Enid Blyton, la romancière anglaise du Club des cinq, est la 4ème auteure la plus traduite dans le monde (après Agatha Christie, Jules Verne et Shakespeare). Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que ses romans soient (de nouveau) adaptés en BD… 75 ans après leur première parution en romans ! En effet, cette seconde aventure, Le club des cinq et le passage secret, qui respecte l’ordre chronologique initial de parution, date de 1943 (en anglais). Nos jeunes héros vont encore se retrouver confrontés à un passage secret, leur spécialité depuis le premier tome… et un fondamental du récit d’aventure qui fonctionne toujours, malgré son aspect suranné. Car en 75 ans, les histoires jeunesse en ont vu passer de toutes les couleurs. L’épisode adapté par Nataël ne se révèle certes pas très dynamique : il faut attendre la p.26 pour voir les enfants emprunter ledit passage… sur un album qui ne compte que 32 planches. Et si l’on parle beaucoup du château de Kernach, il n’est paradoxalement jamais représenté ! Avant cela, il est question de beaucoup de palabres et de narratifs, au classicisme bon-enfant, afin de démasquer des imposteurs, qui ne révèleront leurs objectifs que dans le tome 3. Car oui, cet épisode est à suivre dans Le club des cinq contre-attaque, sur lequel Béja est déjà en train de plancher. Le dessinateur (fils du scénariste) déroule une nouvelle fois sa ligne claire élégante et ultra lisible, elle aussi un tantinet désuète quand on la met en exergue des productions modernes… mais fort agréable. En somme, un classique classiquement adapté…
