L'histoire :
Ferdinand VII, fils du Roi Charles IV, lui succède sur le trône d'Espagne. Napoléon refuse ce nouveau Roi et trouve là un prétexte pour s'emparer du trône et placer son frère Joseph à la tête du pays, avec pas moins de 80 000 hommes. En mai 1808, à Madrid, le peuple espagnol se révolte contre l'occupant et massacre les soldats français isolés. Murat se voit contraint et forcer d'ordonner à la cavalerie de quitter les ruelles. C'est le début d'une guerre pour le trône impérial. Pour gagner cette guerre, Napoléon doit envoyer de nouvelles troupes. C'est dans cette optique que le jeune fermier Nicolas est recruté pour intégrer l'armée française. Nicolas est surpris car il vit seul à la ferme avec sa mère et ne peut donc logiquement pas être appelé… Mais il n'a hélas pas le choix, tout comme son ami Martin, lui aussi recruté. Les deux hommes rejoignent une caserne où ils subissent un entraînement de plusieurs semaines, avant d'être envoyés au sud de Madrid. Tous les conscrits recrutés dans le sillon de Nicolas suivent les anciens, sans vraiment savoir ce qui les attend. Dans un premier temps, ils tentent de résister à la traversée sous la forte chaleur et les nuits dans le froid. Mais très vite, les gourdes sont vides et ils ont de plus en plus de mal à suivre le rythme...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce deuxième tome met en scène un nouveau sans grade ayant servi dans l'armée napoléonienne. Il s'agit d'un fermier français qui aurait préféré rester loin de la guerre, mais qui se trouve hélas contraint d'y participer. Le scénario est signé de Thierry Vette, qui délivre un récit plus intéressant et mieux construit que le précédent. Le narrateur y est moins présent, ce qui laisse donc plus de place aux dialogues et à l'action. La densité d’évènements s’en ressent, avec de nombreux rebondissements (embuscades des espagnols en terrain connu, troupe scindée…). La lecture en est donc que plus agréable, tout en conservant son classicisme de forme. En outre, le final est suffisamment bien amené pour donner envie de lire le prochain volume… Car au contraire de celle d'Üdo, l'aventure de Nicolas se prolongera (au moins) dans un deuxième opus. Quant aux dessins d’Eudeline, ils se révèlent agréable mais toujours très classiques dans leur forme. Espérons donc que ces qualités seront également au rendez-vous des tomes à venir…