L'histoire :
A l'aube de l’année 1960, la famille Leclercq décide d'emménager en ville. Là-bas, les parents pourront travailler à l'usine et compter sur un salaire assuré, contrairement à la campagne où ils dépendent de la réussite des récoltes. En plus, ils désirent tous deux élever leurs enfants, Domitille et Régis, dans la modernité et vivre dans un appartement. Malgré les tentatives des grands-parents pour les retenir, ils partent donc tous quatre à la conquête de leur nouvelle vie. Heureusement pour les grands-parents, ils leur restent encore une fille. Elle aussi veut découvrir la ville, mais pas en travaillant. Non, elle préfère épouser un homme riche ! La famille arrive en ville le jour du réveillon du nouvel an. Ils sont accueillis par la concierge qui leur fait visiter l'appartement tout en menant un interrogatoire pour apprendre à les connaître. Puis cette dernière leur propose de passer le réveillon chez elle. Hélas, le père doit refuser : c'est ce soir qu'il débute son nouvel emploi en usine. Avec ses premiers salaires, le père Leclercq achète un objet dont il a beaucoup entendu parler : une télévision. Or, quand il rentre le lendemain, il découvre que sa femme l'a détruite à coup de balai car elle l'a pris pour une fenêtre et a cru qu'un voyeur était de l'autre côté, à l'observer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Barzi (le dessinateur) et Oskar (le scénariste), qui officient déjà en duo dans les collectifs Blagues coquines du même éditeur, nous embarquent dans un voyage temporel jusqu’aux sixties. Cette époque a vue une libération sexuelle, des avancées technologiques (télévisions, machines à laver…), l’apparition de grandes surfaces… Il y a donc beaucoup à dire et à raconter ! Si l'idée de base est bonne, les gags, eux, se révèlent extrêmement poussifs. Qui croira aux situations, la plupart abusant du même ressort caricatural et peu plausible (une machine à laver prise pour un tourne-disque, par exemple). Le décalage entre cette époque et la notre tourne vite court. Parfois, on a beau lire et relire les gags, on ne comprend pas où les auteurs ont voulu en venir. Quant aux dessins, ils sont certes parfaitement lisibles, mais ils demeurent d'un grand classicisme et ne séduisent pas vraiment au premier regard. Si l'idée de base est bonne, on espère vraiment que les auteurs se rattraperont lors des éventuels prochains volumes, notamment en travaillant au niveau des gags et de leurs chutes. Après tout, il y a beaucoup de matières à sujet…
