L'histoire :
En 1943 à Vallebreuse en France, des soldats allemands exécutent des prisonniers sur la place. Un enfant, Pierre Beaumont, assiste alors à l’effroyable scène. Huit ans plus tard, alors que ses parents sont invités à un diner, Pierre se retrouve seul dans la maison. Soudain, il entend des bruits étranges qui s’amplifient et se rapprochent de sa chambre. Ces bruits cessent au bout de quelques instants. En 1965, lors d’un repas de famille dans la maison de ses parents, Pierre présente sa fiancée à sa famille. L’évocation du patronyme de la jeune fille met alors le père de Pierre dans une colère noire, sans aucune raison apparente. Blessé et furieux, Pierre tente d’avoir quelques explications, sans succès. Pendant ce temps, aux environs de Vallebreuse, le photographe Denis Valance parvient enfin à prendre des clichés d’une secte spécialisée dans toutes sortes de sévices sexuels, en particulier sur des adolescentes. Un gardien le surprend et Denis s’enfuit dans sa voiture, poursuivi par les fanatiques…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette mise en bouche plutôt piquante, est le premier des sept tomes qui composeront à terme cette histoire. Au départ, les aspects fantastiques sont mis de côté. Le scénariste Philippe Chanoinat met avant tout en place habilement un décor et une intrigue. Cette dernière contient des éléments suffisamment enrichis pour attiser la curiosité du lecteur : un serial killer, des notables véreux, une secte criminelle, un dangereux gangster et des anciens collaborateurs de la seconde guerre mondiale. Il y a de quoi dévorer l’épisode en un rien de temps. Les mystères sont nombreux, mais non déroutants pour le lecteur qui tente à la fin de tout rassembler afin de comprendre le lien avec le personnage central. Même son entourage, qui semble garder bien des secrets, participe efficacement à l’intrigue. Enfin, à la fin, surgit l’aspect fantastique : quand Pierre acquiert le pouvoir de communiquer avec un mort. Un potentiel intéressant… mais attention à ne pas tomber dans un plagia du Sixième sens. Sur ce scénario pour le moins intriguant, le dessin ne se montre pas tout à fait à la hauteur. Sur une colorisation qui colle à l’ambiance sixties, les cases sont agréables à regarder mais les personnages ont des traits de visages très accentués, pas trop adéquats avec la situation. Une mise en bouche en mi-teinte…