L'histoire :
En lisant le journal, Pierre Baumont découvre qu’Yves Lacrymal, le journaliste qui était venu lui parler quelques jours plus tôt au café pour lui poser des questions à propos de la mort suspecte du photographe Denis Valance, est à son tour décédé. Selon le canard, il se serait suicidé. Pierre trouve ce second décès plus que suspect, mais il s'efforce de l'oublier pour faire plaisir à sa petite amie, Caroline, à qui il a promis un week-end de détente à Evian. Pendant ce temps, au château Beauregard, les responsables de la mort du photographe et du journaliste sont réunis pour décider s’ils doivent tuer ou non Baumont. Celui-ci a en effet été en contact avec les deux hommes et il représente donc un danger potentiel, qui mettrait un terme à leurs magouilles. Dans la nuit, 3 hommes s'échappent de la prison de Vallebreuse. Très vite repérés par les gendarmes, ces derniers échangent des coups de feu. Au bout de la fusillade seul un des évadés a survécu, Marcel Loutral. Il s'enfuit avec la complicité de son ami Jacques. Durant le week-end, Pierre et Caroline se baladent en montagne puis rentrent en voiture jusqu'à leur hôtel. Dans un virage, Pierre se rend compte que ses freins ne fonctionnent plus et malgré tout son talent de conducteur, il ne peut empêcher l'accident ! Quelques heures plus tard, le médecin qui s'est occupé de Caroline vient donner des nouvelles à Pierre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier tome plutôt réussi, cette suite, toujours signée Philippe Chanoinat au scénario, déçoit. En effet, même si elle garde les qualités du précédent, à savoir différentes intrigues et différents mystères, l'histoire ne contient tout simplement pas de « quête » principale. C'est à dire que le héros ne suit aucun fil rouge durant l'album… Les évènements s’additionnent de manière linéaire au fur et à mesure de la lecture, pour s'ouvrir à la fin en vue du prochain album. Du coup, même si les différentes scènes sont plaisantes et parfaitement mises en place, elles n'apportent rien à l'intrigue définie au premier tome : cette dernière est tout simplement absente ! Cela donne donc l'impression que ce tome est une parenthèse, en attendant que l'histoire démarre. Hélas, elle ne débute jamais, accordant à l’ensemble un sentiment de lenteur des plus déplaisants. Le dessin d'Arroyo ne favorise pas non plus ce scénario bancal, car les personnages ont des traits très ressemblants entre eux, quand bien même l'ambiance des sixties est assez bien restituée. Au final, cet album est une petite déception et on espère vraiment que la série reprendra du poil de la bête au prochain tome, car l'idée de base était assez séduisante…
