L'histoire :
Tout le monde admire Constance pour son sérieux et son implication dans son travail à l’école de danse. Elle met en effet tout son cœur et son enthousiasme aussi bien dans la danse que pour les cours théoriques. Et voilà qu'on lui confie un rôle important dans la démonstration de l’école de l’Opéra Garnier. Elle commence à ressentir la pression qui ne va faire qu’augmenter à mesure que le jour J arrive. Heureusement, la participation au jeu Killer avec ses amis lui change les idées. « Le maître du jeu donne à chacun une carte. Dessus, il y a le nom de la cible et la mission qu’elle doit réaliser. Si l’agent réussit à faire réaliser la mission, la cible a perdu et on récupère sa carte, donc sa mission ». Elle arrive à obtenir une mission facile. Toutefois, le stress et la peur continuent à être très présent. Le résultat de la crise d’angoisse va être un évanouissement sur scène devant tout le monde. On la rassure en disant que ce n’est pas grave. Qu’importe, elle sent qu’elle a échoué. Peut-elle encore devenir une danseuse ? Elle est persuadée que non et elle se laisse aller. Ce comportement ne passe pas inaperçu. Ainsi, on lui propose de découvrir avec Mila, une élève de la 3ème division, la danse contemporaine. Un peu obligée, elle y va. Ce qu’elle va expérimenter va tout changer. Le lâcher-prise lui permet de retrouver la confiance. Serait-ce là le secret pour se sentir bien sur scène ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après le succès des romans vendus à plus de 250 000 exemplaires et du premier tome de l’adaptation en BD, on retrouve les jeunes apprentis danseurs. L’aura qui entoure ces personnages se fait aussi grâce au nom prestigieux de l’opéra Garnier. Partenaire de cette intrigue livresque, cette institution met aussi en avant les ouvrages dans la jolie boutique de l’opéra. Finie l’image des fillettes exploitées et objets sexuels du XXème siècle, magnifiquement représentées par Degas. On ne parlera pas non plus du passage de Benjamin Millepied à la direction de l’institution qui a dénoncé les conditions de travail des danseurs/danseuses. Tout ça, c’était avant. Elizabeth Barféty propose un récit positif avec d’adorables élèves et des professeurs à l’écoute. Cette fois, une élève brillante doute et fait une crise de panique. De nombreux lecteurs et lectrices peuvent s’identifier à cette situation, même si ce n’est pas pour la même raison. On suit donc le questionnement de Constance avec son lot de doutes. Et grâce à l’affection sincère de son entourage, elle va trouver comment surmonter son mal-être toute seule. La réponse à ses problèmes est en elle, il lui faut faire les bons choix. Le message constructif et indulgent incite à l’assurance et au culot. Le graphisme numérique de Laure Ngo contribue à cet esprit amical et prévenant, avec des couleurs douces et chaleureuses. La lecture est facilitée par de grandes cases et une taille de police plus importante que d'ordinaire. Tout est réuni pour façonner une plaisante BD jeunesse pour demoiselles de 10/12 ans passionnées de danse.