L'histoire :
Quand le jeune St-Béryl aperçoit le corps d’une demoiselle flotter sur la Seine, il ne se pose pas de question. Il plonge afin de remonter à la surface l’infortunée victime. Au loin, il aperçoit un homme habillé tout de noir. Est-ce lui qui a essayé de la noyer ? Les questions seront pour plus tard. Il faut pour l’instant se préoccuper de l’avenir de la demoiselle. Une fois réchauffée et en bonne santé, on constate qu’elle ne se souvient de rien, ni de son prénom, ni de sa famille. Par chance, la femme qui s’occupe de la maison décide de la prendre sous son aile afin qu’elle ne finisse pas à l’orphelinat. Au vue des histoires que l’on raconte sur ces endroits, elle sera bien mieux avec elle. Elle choisit de se nommer Cécile. Elle va grandir auprès de cette femme qui l’élève comme sa fille, en lui transmettant son savoir de guérisseuse. Auprès de Pauline, elle trouve une amie fidèle, mais celle-ci vit dans un autre monde. Celui de la gloire et de la richesse déchue de la noblesse, via son père. Elle doit désormais trouver un bon parti pour se marier. Le prestige d’abord et l’amour après. Quand les titres du Chevalier de St-Béryl avec solde sont de nouveau restitués, un meilleur avenir se profile à l’horizon. Accompagnée de Cécile, Pauline fait son entrée à la cour du roi Louis XIV. Contrairement à ce qu’elle espérait, ce n’est pas que glamour et paillette. Surtout quand la Montespan vous a dans le viseur. Sa méchanceté n’a pas son pareil et pour garder sa position, elle est prête à tout, même à tuer. Cécile arrive à sauver une personnalité et à trouver son identité. Le bonheur et la tranquillité seront-ils pour autant de mise ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Direction château de Versailles, à la rencontre de Louis XIV et de la cour. Princesses, duchesses, comtesse et personnalités influentes composent l'entourage des figures royales qui gouvernent la France. Mais derrière ces beaux vêtements, ces parfums entêtants et le maquillage de camouflage, se cache une réalité plus difficile. On noie des enfants et on va jusqu’à tuer dans l’entourage du roi pour garder son petit pouvoir. C’est avec élégance et une certaine retenue que Carbone parle de la fameuse « affaire des poisons » qui a mis sur le devant de la scène le nom de Mme Montespan, la favorite du roi, avec laquelle il a eu six enfants. Notre personnage principal, Cécile, part avec Guillaume trouver l’empoisonneuse. Le nom évoqué est bien « La Voisin », une femme à la réputation bien connue pour la conception de poisons à base d’arsenic, ciguë, acide prussique… Et les gens qui sollicitent son aide sont nombreux, au point que le roi Louis XIV ait du demander la création d’un tribunal spécial en mars 1679, du nom de la Chambre Ardente. Est-ce sa favorite qui a fait appel aux talents de La Voisin pour tuer sa progéniture ? L’Histoire ne nous ne le dit pas. On sait en revanche que La Montespan était une femme qui aimait obtenir ce qu’elle voulait, quoi qu’il lui en coûte. Au final, ces sauts d’humeur lui vaudront le désintérêt du souverain. Peut-être cela sera t-il abordé dans le tome suivant... La scénariste prend volontairement quelques libertés historiques pour poser les deux histoires d’amour et la quête d’identité qui s’inscrivent en parallèle. N’oublions pas qu'il s'agit avant tout d'une BD jeunesse. Basée sur des faits réels, l'histoire romancée y gagne en vraisemblance. Les belles valeurs sont là : la différence et l’honnêteté seront-elles pour autant récompensées ? Nous en saurons vraiment plus sur le triomphe de l’amour dans la suite des aventures de Cécile...