L'histoire :
Novembre 1690. Le grand-père de Cécile est mourant. La jeune femme entreprend le voyage depuis la Martinique pour être auprès de lui. C'est ce qu'elle indique dans sa dernière lettre envoyée à Pauline. Celle-ci est partagée. Malheureusement, Cécile arrive trop tard, son grand-père est déjà décédé. Mais elle est ravie de pouvoir revoir Cécile. Le mari de Pauline est également content de pouvoir revoir Guillaume, le mari de Cécile, et de rencontrer Luis, leur enfant, qui a maintenant quatre ans. Dix jours plus tard, Cécile et sa famille arrivent au château des Rovigny. Tout le monde s'embrasse, se prend dans les bras : ils ont été longuement séparés, et ils sont contents de se revoir, de rencontrer les enfants. Guillaume a rapporté des présents de la Martinique, pour faire découvrir cette autre culture. Cécile est fusionnelle avec son fils Luis. Mais dans les îles, il ne reçoit pas la même éducation qu'ici. Tout y est moins strict et l'attitude de Luis, si elle fait sourire au départ, finit par agacer et être malvenue. Au fur et à mesure des conversations, Cécile et Guillaume apprennent une rumeur : Silvère ne serait pas celui qu'il prétend être. Il aurait usurpé l'identité du vrai fils de Galéas des Réaux.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour ce huitième tome adapté de la série d'Annie Jay, nous retrouvons les personnages dans une nouvelle aventure. Comme l'indique le titre, il est essentiellement question de complots, de rumeurs. Les aventures passent donc beaucoup par les dialogues, les échanges entre personnages, plus que par l'action. Ce qui donne un rythme particulier à la BD, puisque les personnages sont davantage dans l'expression orale, et donc assez statiques, plutôt que dans le geste. Tout y est un peu trop verbeux. L'histoire se passe certes au XVIIème siècle et les autrices ont voulu retranscrire cet aspect. Mais cela est parfois un peu lourd. Les personnages se ressemblent tous beaucoup d'un point de vue graphique et les jeunes femmes devenues mères ont toujours un visage enfantin, ce qui est gênant, notamment dans la compréhension du récit. Par ailleurs, dans ce volume, l'accent est mis sur la joie d'être mère, sur le caractère indispensable de la maternité, sur la nécessité d'avoir des enfants... Ce discours devient lassant à force de répétition et par son état de fait, par d'absence de débat, de confrontation. Le récit est simpliste, il ne se passe pas grand-chose dans ce huitième album, qui n'est pourtant pas le dernier de la série ! La dernière page indique en effet une aventure à suivre...
