L'histoire :
Maël, un jeune garçon, vit dans un village en bord de mer. Perché sur le toit de sa maison, il parle à une mouette en feuilletant le carnet de son grand-père, disparu en mer. Il regarde les dessins réalisés, mais aussi les textes qui les accompagnent. Son grand-père évoque les Océnides. Ce peuple paisible, discret et pacifique vit au fond de l'océan, en paix avec les animaux marins. Jadis, l'harmonie régnait entre les humains et les Océnides, qui avaient autorisé ces derniers à venir pêcher sur leur territoire. Mais la paix n'a pas été durable. Maël arrive à la fin du carnet. Il ne connaît pas la suite des écrits, qui ont disparu avec son grand-père. Et de toute manière, sa maman l'appelle pour le repas. Elle lui demande où il était. Au fond d'elle, elle le sait, il était encore plongé dans les écrits de son grand-père. Elle lui demande de tout ranger et d'aller aider son père, pêcheur sur la côte. S'il veut avoir un avenir, il faut qu'il s'entraîne. Sur le port, Maël ne supporte pas de voir ces quantités de poissons dans des filets et des seaux. Dès que son père a le dos tourné, il relâche les poissons en mer. Le soir, il refuse de manger du poisson à table. Son père est dans une colère folle, il ne comprend pas les attitudes de son fils ! Le lendemain, il l'emmène pêcher sur son bateau. Mais le garçon refuse d'aider son père. Il lui confie que son grand-père lui manque. Alors qu'ils discutent, une tempête fonce sur le bateau... et le jeune Maël passe par-dessus bord !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Elodie Garcia était en compétition pour le Prix Jeunesse ACBD 2022 avec Le silence de l'ombre. Elle se lance cette fois en tant qu'autrice complète et s'essaie au scénario. Les lecteurs qui ont lu son précédent titre reconnaîtront le trait de l'autrice dans cette nouvelle bande dessinée. Elle met en place des illustrations avec beaucoup de hachures. Les visages de ses personnages ont tous en commun quelque chose qui permet de les identifier. Les couleurs, notamment celles apportées lors des scènes aquatiques, sont agréables et harmonieuses. Comme dans Le silence de l'ombre, l'autrice joue sur l'onirisme. Nous suivons le jeune Maël dans un environnement familier qui va basculer dans un autre monde, féerique, différent, le monde des Océnides, un peuple de l'océan. Plusieurs thématiques sont traitées, comme le deuil, la résilience ou encore l'écologie. Cela dit, l'histoire reste très prévisible, parfois un peu simpliste. On sent un manque de maturité sur ce premier tome (la suite devrait arriver prochainement). On regrette que les péripéties s'enchaînent trop vite et qu'elles ne soient pas suffisamment développées, car l'univers des Océnides peut être foisonnant et intéressant... mais il reste insuffisament creusé pour le moment.
