L'histoire :
Nellie a treize ans et elle vit en bord de mer. Ses parents sont divorcés, et elle alterne ses semaines chez son père ou chez sa mère. Elle est très proche de son père, avec qui elle partage une passion commune : la plongée et l’exploration archéologique. D’ailleurs, ce jour-là, ils plongent une nouvelle fois. Ils sont à la recherche de la célèbre épave du Hollandais volant. Et il semble que cette fois-ci, la chance leur sourit. Ils trouvent l’épave et elle correspond à la description historique. Ils ont fait une découverte majeure ! Le père de Nellie a le sourire jusqu’aux oreilles. Mais l’espace d’un instant, son visage s’assombrit. Il lui ordonne de ne pas dévoiler un seul mot de leur escapade. A personne. Ni à sa mère, ni à ses amis. Cela doit rester leur petit secret. De retour sur la terre ferme, la mère de Nellie, garde-côte, les attend de pied ferme. Et elle n’est pas d’humeur. La tension commence à monter entre les parents de la jeune fille. Une tempête est annoncée, il était complètement inconscient de sortir en mer ! Le papa de Nellie est tellement satisfait de sa découverte, qu’il passe vite à autre chose et invite sa fille à trinquer dans un bar. Deux hommes les interpellent et les embêtent, or Nellie réagit au quart de tour. Elle a beaucoup de mal à gérer ses émotions. Le lendemain, malgré les alertes à la tempête, père et fille retournent voir l’épave. Mais les éléments sont trop forts et la situation dégénère. Un événement surréaliste se produit alors, dont Nellie est la seule témoin…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
David Boriau, scénariste de bandes dessinées s’associe à une jeune autrice, Anne-Sophie Doucet, dont le travail est pour la première fois publié. Ils proposent une histoire à destination d’un public pré-adolescent, qui se concentre sur les relations parents-enfants et sur la difficulté à maîtriser ses émotions en pleine adolescence. Le personnage de Nellie va connaître des hauts et des bas dans son relationnel avec son père et sa mère ; des moments où elle se sent en sécurité, proche de ses parents, et d’autres instants où tout vole en éclats, où elle se sent trahie ou incomprise. Mais dès que le dialogue s’ouvre entre père, mère et fille, les situations retrouvent de la sérénité. La dimension émotionnelle et l’incapacité à gérer ses sentiments ont une place importante. Le surnaturel est là pour l’exprimer, à travers une figure aquatique qui se lie à Nellie et qui matérialise ses émotions. Graphiquement, on sent que la dessinatrice sait composer avec les outils numériques et selon une technique plus traditionnelle. Elle nous propose d’ailleurs de très belles scènes en mer, et manie à merveille l’eau, ses couleurs et ses mouvements. Par contraste, les scènes qui se passent uniquement sur la terre ferme semblent alors moins dynamiques, plus statiques. Cet album se lit facilement, mais la résolution de l’histoire est un peu précipitée et dénote avec le reste de la narration.
