L'histoire :
L'enthousiasme est à son apogée pour Tara. C'est enfin les vacances d'automne, ce qui signifie qu'elle va enfin pouvoir retourner sur l'île des Boréales. Quel plaisir de retrouver son père, mais surtout ses amis et plus particulièrement Max. D'autant plus que le lieu s'anime pour le festival Tropical. Pourtant, les retrouvailles tant attendues ne se déroulent pas du tout comme prévu. Pourquoi Zénaïde et Max sont-ils si distants ? Pourquoi font-ils tant de cachoteries ? Ils ont changé en son absence. Même Johnny le phoque a dorénavant une petite amie. Tara est-elle toujours la même ? Par chance, son entourage est de bon conseil pour l'inciter à se poser les bonnes questions. Il faut rester sur ses positions et essayer de comprendre les autres. Grâce à ça, les tensions finissent pas s'apaiser. Ainsi, elles se soutiennent pour faire face à la catastrophe qui touche l'île. La tempête la coupe totalement du continent. Par conséquent, comment avoir les fruits tropicaux ? Quelle drôle d'idée de ne pas privilégier la saisonnalité et ne pas consommer les productions adaptées et en local. Le circuit court devient la solution pour satisfaire les touristes et éventuellement lancer une nouvelle économie plus raisonnée et respectueuse de la nature...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quel plaisir de retrouver le trio créatif dans une nouvelle aventure de Tara. Après avoir abordé le recyclage sur une île bretonne, maintenant la série évoque le « manger local ». Le principe de la terre à l'assiette prend ici tout son sens. Pourquoi faire un festival en automne sur des fruits tropicaux en Bretagne ? Surtout qu'il existe un festival d'automne qui permet de valoriser la production locale. Ainsi, on met un coup de projecteur sur la difficulté de survie économique des producteurs. Même s'il y a moins de touristes pour acheter leur production, les fruits et légumes, eux, continuent à pousser. Les locaux s'intéressent à des produits venus du continent... cela semble absurde. Anne-Gaëlle et Gwénola Morizur proposent une alternative. Bien que cela soit le sujet fil rouge de la bande dessinée, elles n'oublient pas de raconter les turpitudes d'une adolescente qui doit faire face à son égo et à ses hormones. Aucun doute que les lectrices vont s'identifier à elle. Au niveau graphique, Séverine Lefèbvre s'affirme, notamment sur le plan de la mise en page dynamique. Pour le dessin, par contre, certains jeunes lecteurs peuvent d'être déroutés par rapport à des publications jeunesses formatées et lisses. Ici les personnages ont des identités différentes tout en étant très réalistes. L'ensemble est cohérent et plaisant, on a hâte de lire la suite.