L'histoire :
En salle de cours, un collégien pré-pubère fantasme sur Alison, sa voisine de pupitre. Il ose lui demander de lui prêter son stylo et remarque fébrilement que l’embout est tout mâchouillé… Emu, il se met à le suçoter à son tour, s’imaginant qu’il l’embrasse goulument. Puis il lui rend. Alison rend ensuite à son tour le stylo à son véritable propriétaire, le gros Hervé, boutonneux et crado…
En cours, un collégien amoureux de sa voisine de classe lui avoue sa flamme en lui dessinant un joli cœur sur une feuille blanche. La jeune fille lui prend la feuille et dessine dessus à son tour… un magnifique râteau.
Un professeur débute son cours en ramassant les copies du devoir qu’il fallait absolument faire la veille au soir. Une élève proteste : elle n’était pas là hier et personne ne l’a prévenue ! Sans se départir, le professeur lui conseille de se faire des amis.
Une maman est convoquée par le CPE : son fiston a eu le toupet d’imiter sa signature dans son carnet de correspondance ! Mais c’est tellement mal fait, avec une écriture pattes-de-mouche, qu’il a été pris la main dans le sac ! La maman dément un peu honteusement : c’est bien sa signature à elle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Chaque recueil de gags de la série Vie de merde focalise sur un sujet précis. Pour ce dixième opus qui sort au moment de la rentrée des classes 2012, il s’agira donc des Profs, une thématique déjà largement couverte par les éditions Bamboo (14 tomes parus de Les profs), Titeuf, L’élève Ducobu et consort. Une bonne moitié des gags collectés et scénarisés par Eldiablito demeure cette fois à un niveau humoristique relativement grand-public, voire parfois téléphoné. Quoiqu’en matière d’humour, il y a autant d’approches que de personnalités : chacun placera donc le curseur zygomatique selon sa propre expérience dans le registre. Dans le cas du concept de cette série, on a toutefois une tendance accrue à s’identifier aux aléas vécus par les personnages, étant donné que toutes ces situations sont issues de témoignages réels postés sur le site viedemerde.fr. Le dessin est cette fois confiée à Alteau, qui s’était déjà occupé des Enfants dans le 6ème recueil. Le dessinateur emprunte une griffe graphique humoristique dynamique et appliquée, parfaitement adaptée à l’exercice.