L'histoire :
Dans un supermarché, il y a des clients qui essaient tantôt de resquiller pour doubler tout le monde, tantôt de draguer les caissières. Il y a des vigiles hyper musclés qui ne laisse passer ni les voleurs, ni les sentiments. Il y a des animateurs de gondoles pour faire goûter les produits aux clients, et qui tentent de faire passer du tofu bio pour du steak. Il y a des blaireaux qui sont persuadés que leurs conseils ou leurs vannes de beaufs sont les meilleurs du monde. Il y a des produits mal étiquetés dont la demande de précision au micro fout la honte au client. Il y a des rejetons qui rivalisent de caprices pour que leurs darons leur achètent des tas de trucs inutiles ou à la mode. Il y a des petites vieilles qui paient avec des centaines de centimes pour faire l’appoint. Il y a des accidents de caddies. il y a des produits rangés trop haut. Il y a des pénuries de denrées indispensables (la bière !). Il y a des spécialistes pour rallonger les files aux caisses. Il y a un endroit où doivent attendre les chiens en laisse. Il y a le clochard qui fait la manche à la sortie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce recueil carré et petit format, les auteurs Marco Paulo et Bultreys ont imaginé une soixantaine de scènettes de la vie ordinaire se déroulant au sein d’un supermarché, côté public. Clients, caissière, directeurs et vigiles s’alternent ainsi sous des profils psychologiques très caricaturaux et récurrents, ainsi qu'une finalité plus ou moins humoristique, mais plutôt moins que plus. Car le moins qu’on puisse dire, c’est que l’inspiration n’est pas des plus percutantes. Rares sont les lecteurs qui s’esclafferont, à moins d’être vraiment d’une nature toujours enthousiaste et bon-public. Tout au mieux, l’humour est déjà-vu et un peu convenu, à tendance bon-enfant. Cette louable intention de s’adresser au grand-public – dans le sens où il n’y a rien de trash et rien sous la ceinture (au pire, on cause juste drague, tromperie et préservatif) – est sans doute ce qu’il y a de plus compliqué à cerner en matière de gags… et ici, les auteurs s’en accommodent difficilement. Pour la forme, les personnages obéissent à un registre graphique caricatural et stylisé bien en place. Des petits personnages avec de grosses têtes évoluent dans des strips de 4 cases par planche, sans titre ni bordures de case, dans un noir et blanc parfois complété de trames de points.
