L'histoire :
Thibaut Courtois et Eden Hazard – respectivement le goal et l’ailier gauche des Diables Rouges, l’équipe nationale de football de Belgique – déambulent en papotant dans une rue de Bruxelles. Courtois n’arrive pas à se remettre de sa défaite contre l’équipe de France en demi-finale du Mondial (2018). Il a la sensation de s’être fait voler la victoire. Umtiti revient hanter ses rêves en se moquant de lui. Hazard a la solution : il a acheté une tour Eiffel en mousse. Et dès qu’il repense à l’équipe de France, il passe ses nerfs dessus en la malaxant de toutes ses forces. Il précise que cette technique fonctionne avec n’importe quel symbole français, il n’est pas besoin d’acheter une tour Eiffel ! Dès le lendemain, le sélectionneur Roberto Martinez pousse une gueulante au centre d’entrainement : quel est l’abruti qui a écrasé un camembert dans les vestiaires ?!
Le milieu défensif Axel Witsel montre à ses partenaires un ballon révolutionnaire connecté, de fabrication allemande, qui analyse la force de frappe, la vitesse, la trajectoire, tout cela afin d’améliorer les performances des joueurs. L’attaquant Romelu Lukaku veut aussitôt l’essayer ! Mais Witsel refuse instantanément : pas question de laisser un tel bijou de technologie entre les pieds de brutes pareilles…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En raison de leur couleur de maillot et de leurs talents infernaux, on surnomme les « Diables Rouges » les joueurs de l’équipe nationale de Belgique de football. A la veille de l’Euro 2021, période marketing idéale pour sortir un nouvel album de gags sur le sujet du foot, elle est encore l’une des toutes meilleures du monde. Et elle a toujours du mal à encaisser sa défaite contre les « Bleus » (l’équipe de France) en demi-finale du dernier Mondial, estimant qu’elle se l’est faite voler (no comment). Les scénaristes Lapuss’ et Falzar dédramatisent d’entrée de jeu ce point de chiffonnement avec leur premier gag. Et ce faisant, ils parviennent à trouver un biais ménageant la susceptibilité des lecteurs français qui, souvent, défiant toutes les frustrations, sont aussi de grands supporters de cette belle équipe de Belgique ! La génération dorée des Courtois, Hazard, Lukaku, Mertens, de Bruyne, Witsel… aura d’ailleurs peut-être ses chances de prendre sa revanche lors de l’Euro qui s’annonce. En attendant, ils sont plutôt inspirants pour les auteurs, qui évitent dans ce 7ème recueil l’écueil du gag trop téléphoné et trop consensuel-mou. Les ressorts et les sujets sont variés (les joueurs, le coach, les supporters), et les dessinateurs Jean-Marc Krings et Stédo déroulent leur griffe humoristique diablement maîtrisée, en croquant de sympathiques caricatures pour les joueurs cadres. Un bon cru, hélas trop court (30 gags seulement !?).
