L'histoire :
Au terme de leur aventure traumatisante à Big Town face à Monsieur Paul et aux méandres d’un temps, Rosa et Milan sont revenus à Midvalley avec deux montres « temporelles ». Leur maman les accueille avec le sourire et une bonne nouvelle : elle a trouvé du travail au Sun Breakfast de cette petite ville de province américaine. Ils planquent leurs montres dans le faux fond de leur armoire et s’empressent de tout raconter dès le lendemain à leur copain John, qui peine à les croire. Tout ressemble au retour à la vie normale. La fête foraine approche et les enfants se réjouissent à l’idée d’aller s’y amuser. Mais le soir dit venu, tandis que Rosa est sur le point de décrocher la super radio portable au chamboule-tout, un frisson parcourt l’échine de Milan : il vient d’apercevoir Evan, le fils un peu malsain de Monsieur Paul ! Les enfants s’enfuient à toutes jambes. Où peuvent-ils se cacher ? Si Evan les a retrouvés, il doit surement connaître leur adresse. John leur propose l’hébergement, tant que son père alcoolique et violent n’est pas rentré. Il sort même le révolver de la cachette secrète, au cas ou… Mais Rosa craint pour les montres. Elle est persuadée qu’Evan est là pour les récupérer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Prévue en trois tomes, cette série s’adresse plutôt aux adolescents férus de fantastique et de (petits) frissons. Dans le premier tome, la fratrie Rosa et Milan se retrouvait traquée dans un monde légèrement parallèle, du fait d’une distorsion temporelle. Mais à la fin, tout rentrait dans l’ordre. Tout, ou presque ! Etant donné que dans ce second volet, leurs pisteurs refont surface, à la recherche de ce que Rosa et Milan ont dérobé : deux précieuses montres permettant le voyage dans le temps. C’est donc à une traque, qui débute sur un faux rythme, que nous convoque Benoît Broyart. Le scénariste joue avec les faux-semblants, mélangeant ce qui relève de la réalité et ce qui a trait aux peurs infantiles, parfois aux cauchemars. Progressivement, la tension monte, l’aventure fantastique repart de plus belle, qui se dénouera sans doute dans le prochain tome 3. L’ensemble est mis en images par le trait si particulier et stylisé de Romuald Reutimann, qui joue admirablement avec les couleurs délavées et la déco kitsch pour coller au décorum des années 60, dans laquelle s’inscrit cette aventure surnaturelle.