L'histoire :
Rosa et Milan font leurs valises dans leur maison modeste de Midvalley. Leur mère doit en effet s’absenter quelques jours, aussi les envoie-t-elle en bus, chez leur oncle Jack, qui habite Big Town. La plus jeune, Rosa, n’est guère enthousiaste : elle aurait préféré attendre sa mère dans leur maison en se débrouillant toute seule. Son grand frère Milan la rassure et prend soin d’elle en l’aidant à s’endormir dans le bus. Après une nuit à rouler, les enfants découvrent l’extraordinaire paysage urbain du terminus. Ils attendent l’oncle jack au point de rendez-vous… mais personne ne vient. Débrouillard, Milan propose qu’ils aillent chez lui à pied, puisqu’ils ont son adresse. Mais une fois à sa porte, d’une luxueuse bâtisse, personne ne répond aux coups de sonnettes. Personne hormis un presque voisin, Mr Paul, qui leur dit bien connaître Jack et leur propose un petit-déjeuner chez lui, en attendant qu’il revienne. Bien que méfiants, les enfants n’ont guère d’autre choix que d’accepter. Après une courte marche à pied en Compagnie de Paul et son fils, ils sont invités à pénétrer dans un manoir de grand prestige, dans lequel se trouvent moult horloges et comtoises. L’horlogerie est visiblement le dada de Mr Paul. Une passion tellement dévorante, qu’il embauche contre leur gré des dizaines d’enfants aux petites mains, qu’il fait travailler sur les mécanismes dans sa cave…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénariste Benoît Broyart débute là une bien étrange trilogie, prenant globalement la forme, dans ce premier tome, d’une course-poursuite nocturne et quasi onirique dans une jungle-ville tentaculaire. La thématique de l’urbanisme fou et plutôt d’obédience new-yorkaise était déjà très présente dans les deux saisons de Cité 14, déjà dessinées par Romuald Reutimann. Le dessinateur s’éclate une nouvelle fois en détaillant par moment ce décorum fastueux, ici plus cerné sur les années 50 américaines (les voitures, les immeubles, les modes vestimentaires…), une période charnière entre le gigantisme architectural hérité des années 20 et le modernisme d’aujourd’hui. Etrangement, les personnages héros empruntent des traits de dessin stylisés, en contrepied avec le semi-réalisme de fond. Pour le moment, on ne comprend pas trop pourquoi ce duo d’enfants est la cible de ce mystérieux Mr Paul, qui est obnubilé et qui contrôle le temps. Au terme de la course-poursuite qui tient lieu d’intrigue dans ce premier opus, ils s’extirpent avec pas mal de chance d’un piège fantastique et temporel dont ils ne maîtrisent aucun rouage. Mais pourquoi Jack était-il absent ? Quels sombres desseins nourrit Mr Paul ? Comment en est-il arrivé à bénéficier de tels pouvoirs ? Que des questions qui restent à être éclaircies dans les deux prochains volets…
