L'histoire :
La Route de la Soie en Lambeaux rassemble des articles de fond, des « fiches pays », des « cartoons » (4 cases) et des séquences en « roman graphique ». Il traite au travers de ses articles de sujets de fond, comme la corruption ou la dictature, sur les modes généralisés, dangereux et ubuesque. Les « fiches pays », égrenées tout du long de l’ouvrage, donnent des repères géographiques, démographiques et sociaux sur les « Stan » (Kazakhstan, Turkménistan …). Les romans graphiques relatent les voyages du journaliste :
- De Pékin à Istanbul en 1997 : son voyage initiatique à travers Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan et Turkménistan.
- La Route du Karakorum en 1999 : ou la route la plus dangereuse du monde ; le journaliste relate le trajet de Kashgar (Province chinoise de l’est) à Islamabad (Pakistan)
- Stan Trek en 2000 : ou comment faire voyager une vingtaine de touristes américains « sans filets »
- Turkmenistan en 2000 : les Stan vus du côté corps diplomatique et versions officielles
- Tadjikistan en 2002 : à la recherche du plus grand tournoi mondial de buzkachi, de retour de la guerre d’Afghanistan…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’ensemble de cet épais recueil multiforme oscille entre Les Républiques en « STAN » pour les Nuls, et le Déclin de l’empire soviétique. Ted Rall, reporter américain spécialisé dans les ex-républiques soviétiques d’Asie Centrale, cherche avant tout à faire connaître ces pays que tout le monde confond entre eux et méconnaît globalement (savez-vous placer l’Ouzbekistan sur une carte ? mmhh ?). En adoptant un style simple et en illustrant les textes de cartoons toujours bien sentis, il vulgarise son sujet avec efficacité et fait bien comprendre l’absurdité des systèmes politiques et la misère quotidienne des populations. On regrettera tout de même la traduction régulièrement approximative… Si les cartoons sont toujours extrêmement drôles et percutants, le choix de rajouter des romans graphiques laisse en revanche pensif. En effet, le graphisme un peu figé de l’auteur ne parvient pas à convaincre pleinement. Surtout, les histoires mises en BD sont des redites des articles : elles n’apportent donc pas grand-chose, ni au débat, ni à la valeur humoristique du recueil. Le dernier sort tout de même du lot, en abordant le conflit en Afghanistan…
