L'histoire :
Depuis décembre 2008, Mia Maï et Larry B. Max, 2 agents d’une section spéciale de l’IR$, tentent de mettre la main sur All Watcher. Homme ? Femme ? Organisation ? L’entité absorbe chaque année plusieurs milliards de dollars d’argent sale, sans laisser la moindre trace. Sur les dents et bien que coopérant difficilement (pourtant les débuts sous la couette étaient prometteurs…), les 2 agents approchent pas à pas de la vérité. Ils peuvent compter, par exemple, sur l’aide de Vincent Coutellier, un surdoué de l’escroquerie qui, par deux fois s’est mis en travers du chemin d’All Watcher. C’est également le cas de la belle Antonia, à qui le mystérieux criminel voue une haine féroce depuis qu’elle a tué Renato. L’étau se resserre. D’une part, Larry et Mia découvrent d’étranges liens entre All Watcher, cinq richissimes individus et une étrange opération immobilière au Brésil. D’autre part, Antonia accepte de rencontrer son ennemi dans un observatoire sur une des collines de Los Angeles. La rencontre a lieu mais Antonia est abattue. Larry et ses compagnons se retrouvent, alors face à cinq suspects. Parmi eux, Mac Parnell tente un coup d’éclat pour prendre la fuite. Au même moment à São Paulo, une vague immense provoque une gigantesque inondation qui fait des milliers de victimes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
ENFIN !!!... Vous refermerez, en effet, cette fois l’album, en ayant découvert l’identité de ce diable d’All Watcher… Stephen Desberg surprend ici son monde en choisissant de ne pas attendre l’ultime opus pour répondre à la question qui alimentait principalement ce spin-off, de fait, captivant. Et pour ce faire, il offre un épisode dédié à l’action. Oublions vite la quinzaine de pages reprenant des séquences « mythiques » maintes fois exploitées (parce qu’on les boit comme du petit lait et qu’on a l’intelligence de nous les présenter autrement)… Oublions que l’identité du personnage nous avait, quand même, effleuré un peu (parce que pour être franc, à chaque opus, d’autres nous chatouillaient aussi…). Et laissons nous faire par cette accélération du feu de Dieu, dynamisée par le découpage habituel et qui met ici en perspective la rencontre à l’observatoire et l’inondation de São Paulo : ça défouraille ; ça se poursuit en voiture… et ça élimine la quasi-totalité des protagonistes dans un déploiement proche des productions hollywoodiennes les plus speedées. Même un brin « too much », l’emballement du scénario emplit amplement ses objectifs : prenant, coupe-souffle et divertissant. Certes, il y aura toujours à redire sur l’épaisseur de l’intrigue. On regrettera, peut-être, ici aussi, de ne pas bien saisir, ce qui, à part une mégalo-misanthropie, anime notre filou enfin démasqué. Mais c’est bougrement bien fait et redoutable d’efficacité, même lorsqu’on connait son Desberg sur le bout des doigts. Quoi qu’il en soit, et malgré l’énorme révélation, tout n’est pas fini : reste encore quelques munitions à utiliser dans le final à venir. Même découvert, All Watcher n’a pas dit son dernier mot…