L'histoire :
Harve Lawrence fait partie ce ces directeurs de la CIA qui sont prêts à tout pour arriver au pouvoir suprême. Financé par son ancien compagnon de chambre à l’UCLA, devenu président d’un pays d’Amérique du Sud, Lawrence organise des faux/vrai attentats. Ces derniers sont miraculeusement déjoués au dernier moment par la CIA, tout en faisant des victimes très ciblées… dans le sens de ses intérêts. Lawrence s’est payé les services impitoyables de Masha Bruni, nom de code « Scala », belle tueuse italienne très professionnelle. Cette dernière est très efficace pour mettre en place les missions en s’arrangeant pour ne laisser ni trace ni témoin. Cependant, lors de sa dernière mission, elle a été surprise par un clochard en train d’assassiner un homme. Son portrait robot est maintenant diffusé dans tous les journaux. Cela n’empêche pas les manipulations de porter leurs fruits. Avec les honneurs, l’ascension de Lawrence est sur les rails. Alpha et Sheena, en manque de missions dangereuses, s’arrangent pour enquêter sur ces attentats. Parachutés dans l’équipe de Lawrence, ils rencontrent cependant de grandes difficultés à obtenir des informations intéressantes, submergés par des tonnes de dossiers inutiles mis expressément entre leurs mains… Alpha reçoit alors un coup de téléphone d’une vieille connaissance, le colonel Felipe Rojas, qui semble avoir reconnu Scala dans une planque de la CIA à Bonita Corners, nouveau Mexique…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet album conclut très habilement le diptyque commencé avec le t.8 Jeux de puissants. Jeux de pouvoirs, jeux de séduction, commandos, attentats, espionnage au sein de l’espionnage : voici les ingrédients du scénario de Mythic une nouvelle fois complexe et très bien ficelé. Celui-ci apporte du renouveau dans un cycle qui ne comporte, pour une fois ni guerre froide, ni irlandais prêt à tout faire péter. Si on s’attend à coup sûr à une fin heureuse, les rebondissements ne manquent pourtant pas, même si l’auteur n’évite pas le piège de quelques facilités. Le dessin de Youri Jigounov reste quand à lui hyper-réaliste au niveau des décors et de l’action. Pas de doute, on s’y croirait. Comme d’habitude, on regrettera cependant certains traits trop peu précis, une certaine rigidité et des personnages qui finissent parfois par se ressembler. Globalement, la série est constante et toujours passionnante grâce des fils conducteurs subtils qui s’entre-filochent au fur et à mesure des aventures. Et oui, Alpha n’a toujours pas assumé ses sentiments tortueux à l’égard de sa partenaire Sheena… On attend donc qu’il se jette à l’eau avec impatience.