L'histoire :
A l’approche des élections, le président des Etats-Unis envoie un médiateur en Irlande pour trouver une solution à la guerre civile. Mais une équipe de la CIA retrouve l’homme assassiné avec d’autres personnes, dans une ferme perdue de la campagne irlandaise. Rapidement, on fait endosser la responsabilité du massacre à Alpha, responsable de l’opération. De retour aux Etats-Unis, il est aussitôt mis à pied, en attendant que les responsabilités de chacun soient établies. Pendant ce temps, un irlandais, dont la femme et le garçon ont été tués en même temps que l’émissaire du président, prépare sa vengeance. Manipulé par différents groupes de pouvoir, dont le gouvernement anglais, celui-ci entre clandestinement aux USA dans le but de tuer le responsable des meurtres de ses proches : le président des USA !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 4e cycle s’étudie plus qu’il ne se lit ! Munissez-vous d’ un stylo, d’une feuille, et d’une boite de comprimés d’aspirine pour noter le rôle de chacun des intervenants et les liens qu’il entretient avec les autres protagonistes. Et il faut être vigilant ! Car l’apparition de tel ministre ou de tel tueur peut ne durer que le temps d’une case ou deux. Des allusions rapides permettent de lier des séquences, jusque là apparemment inutiles, entre elles. Pour exemple, il ne faut par rater une bulle de la planche 27 qui explique les liens entre le ministre des services secrets britanniques et le soldat anglais victime d’un attentat au début du tome précédent, et dont on n’a plus entendu parler depuis. Mythic n’oublie aucun détail de cette opération extrêmement cohérente. Tout est prévu ou expliqué. Mais ce soucis de vraisemblance s’accompagne fatalement d’une certaine complexité dans la narration. Il faut être doté d’un quotient intellectuel supérieur pour suivre ce complot jusqu’au bout sans s’emmêler les neurones. Au dessin, le trait réaliste de Jigounov est de plus en plus pur et précis. On apprécie particulièrement son travail d’orfèvre lorsqu’il reproduit les voitures. On peut presque s’admirer dans les reflets de leur carrosserie !