L'histoire :
Deux intermédiaires reçoivent un tueur d’élite très connu, El Matador, afin de lui proposer un contrat important. Il s’agit pour lui d’éliminer Robert Morane et Bill Ballantine, pour la somme d’un million de dollars. Etant donné que ce sont deux gros gibiers, El Matador demande un million de dollars de plus. Un mois plus tard, Bill Ballantine rend visite à Bob Morane à Paris. Or, il ne l’a pas prévenu de son arrivée et décide donc de l’attendre chez lui. Au moment d’ouvrir la porte d’entrée, une explosion projète Bill contre le mur, le brûlant grièvement. Heureusement, il apportait avec lui un cadeau pour Bob, qui le protège lors de l’explosion. Bob interroge alors le commisaire Daudrais, afin d’en savoir plus sur ce qui s’est passé à son appartement. Le commissaire est sûr qu’il s’agit d’un travail de professionnel, l’œuvre d’un spécialiste du crime, un super-tueur. Pour lui, cela ne peut être que le célèbre El Matador. Bob lui demande alors plus d’explications sur ce personnage, afin de savoir à qui il a affaire. Le commissaire n'a pas le temps de lui répondre, qu'il reçoit un coup de fil de l’hôpital pour le prévenir qu’on a tenté de tuer Bill Ballantine...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec cet album, Henri Vernes et Coria retournent à un certain classicisme pour les aventures de leur héros Bob Morane. L'histoire prend pour cadre la ville de Paris, où de mystérieux ennemis de Bob Morane et Bill Ballantine engagent un super tueur d’élite pour les éliminer. Au fil de l'enquête, le thriller mènera le lecteur d'indices en indices, sur la piste d'un drôle de tueur. En effet, plus l’histoire avance et plus l’idée d’un super tueur efficace s'amoindrit. A la surprise, d’ailleurs, de Bob, qui subit les évènements sans vraiment les maîtriser et donc, sans pouvoir organiser son enquête. Cette mascarade de tueur tourne hélas au grand-guignolesque, avec l'amateurisme peu crédible d'un personnage... Reste le dessin de Coria, à la hauteur des précédents tomes, avec un trait suffisament précis et travaillé pour conserver la touche réaliste propre à la série. Cet album s'inscrit comme une parenthèse, faisant timidement le lien entre deux grandes aventures passées et à venir.