L'histoire :
Au bureau des services secrets américains, Bob Morane et ses compagnons ont une entrevue avec Herbert Gains. Ils racontent leur périple chez les Asiates et la menace des fusées à stratoréacteurs. Pourtant, le chef de la CIA ne prend pas au sérieux la menace. Bob préfère alors partir avec ses compagnons se mettre à l’abri. Lorsqu’ils arrivent à leur hôtel, des tueurs asiates cherchent à les liquider. Heureusement, des hommes de la CIA, sur ordre de Gains, leur sauvent la vie. Quelques mois plus tard, les asiates mettent leur plan à exécution. Ils lancent leurs fusées à stratoréacteurs sur les USA. Mais les américains ont pris leurs précautions et déjouent l’attaque. Les Asiates perdent donc la première bataille de la troisième guerre mondiale. Bob, qui assiste impuissant à cette guerre, décide de rentrer dans l’Air Force afin de combattre. Trois mois plus tard, des avions américains surprennent des icebergs à la dérive transportant des lungs. Il s’agit, en fait, de porte-avions camouflés, afin de lancer la seconde offensive sur les USA. Les plaines de Caroline du Nord se transforment alors en champs de bataille. Bob Morane et Bill partent en mission dans leur avion. Ils tombent nez à nez avec des lungs, le combat fait rage, mais leur avion touché s’écrase dans les marécages.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voilà la seconde partie et fin de l’aventure de Bob Morane contre les Asiates. Un diptyque sous le signe d’une guerre mondiale déclenché par des ennemis belliqueux vivant au fin fond des montagnes de l’Himalaya, cela rappellera à beaucoup de bédéphiles la première trilogie de Blake et Mortimer… Ultra-hyper-classique, le scénario manque en outre sensiblement d’originalité dans sa forme. En effet, l’enchaînement de l’histoire coule de source et c’est bien dommage pour le lecteur lambda qui s’ennuie ferme. Le parallèle avec les évènements de la guerre froide est évident, mais la transposition à notre époque n’est guère concluant. On a l’impression d’une bande dessinée « vintage », le style du dessin lui-même renforçant encore ce sentiment. Cela étant, les amateurs du genre apprécieront, car évidemment, THE héros, Bob Morane, possède seul les clés pour déjouer la menace. Quand à l’action, elle se déroule tout au long de l’album sans vraiment convaincre. Ni angoisse, ni suspens ne viennent s’ajouter dans le dénouement. La bataille reste confuse dans sa forme, le rendu du dessin assez sommaire et on a même du mal à identifier les ennemis… Un classique du genre, donc, qui laisse un arrière-goût de déjà-vu…