L'histoire :
Le monde est en pleine désorganisation après l’effondrement du concept. Toutes les structures sont à plat et plus rien ne fonctionne. Le fait que plus aucun téléphone ou aucun appareil se servant des ondes électroniques hertziennes ne fonctionne, ne facilite pas les choses. Capricorne ne peut contacter personne et le seul moyen qu’il lui reste est... ses pieds. C’est après plusieurs jours de déambulation dans la campagne qu’il rencontre la famille Galluron et la famille Duroux. S’immiscer dans la vie des autres n’est pas toujours une bonne idée. C’est avec une balle dans une balle dans le ventre qu’il repart. Récupéré à l’agonie par le vieux Patrick qui le soigne, cette pause dans la vie de Brent Parris, nom avec lequel il se présente maintenant, est salutaire pour son moral. Son voyage le mène alors bien au Nord, dans un pays tout de neige où règne le peuple du silence. Il s’agit de ne faire aucun bruit malgré l’ennemi qui guette afin de ne pas déclencher d’avalanche. Une bouteille de gnole un peu trop corsée l’entraîne aussi dans les profondeurs de son inconscient où d’autres réponses l’attende. Enfin, son embarquement sur un navire pilotée par une étrange créature lui permet de rejoindre enfin sa ville et d’échanger beaucoup sur ce mystérieux personnage qui se fait appeler le « Passager ».
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après le cycle du « concept » vient le cycle du retour vers New-York, au travers de ce troisième et avant-dernier volume de l’édition intégrale. L’aventure de notre astrologue avait commencé par des évènements qui lui ont permis de se connaître lui-même. En conclusion du cycle du concept, véritable page blanche au début de la série, Capricorne a dorénavant retrouvé son identité, ainsi que le passé et le lourd l’héritage qui vont avec. Mais ce n’est là que le véritable début du parcours… Maintenant qu’il sait qui il est, il peut maintenant se reconstruire. Capricorne étant seul dans ce cheminement, son auteur Andreas en profite pour exploiter une certaine liberté narrative et graphique en s’imposant des contraintes très fortes, telles qu’un album sans aucune parole, ou un album découpé entièrement en moule à gaufre… Tout en restant dans le style de l’auteur, cela confère encore une autre dimension de nouveauté à cette série déjà marquée par de nombreuses originalités. Les huis-clos qu’Andreas s’impose permettent aussi un travail psychologique des personnages en profondeur qui amènent peut-être à mieux comprendre Capricorne au travers de belles et intrigantes rencontres.