L'histoire :
L’année de ses 16 ans, Célimène a dû encaisser, tout en bloc, un incroyable flot de révélations sur ses origines familiales. Primo, elle a appris que sa mère Marie était jadis promise à une belle carrière de cavalière au sein du centre équestre de sa grand-mère Clotilde. Marie était alors tombée amoureuse d’un trapéziste de cirque, Lorenzo, avec lequel elle avait monté un numéro mixte de voltige équestre. Ensemble ils eurent Célimène, avant que Marie ne fasse une chute mortelle en représentation. Terriblement affligée, Clotilde, la mère de Marie, avait alors banni cet art de sa petite ville, dont son grand-père est maire. Elle avait ensuite élevé Célimène en occultant totalement cet aspect de son passé. Mais à l’occasion du passage du cirque à proximité, Célimène reçoit des bribes d’informations qui l’incitent à vouloir en savoir plus. Sa tante de Célimène, Lolie, lui révèle tout… jusqu’à lui annoncer que son père était encore en vie, mais plongé dans un profond coma. Célimène encaisse difficilement et refuse de continuer à vivre avec sa grand-mère, cette traîtresse qui lui a masqué la vérité durant des années. Elle se rapproche d’autant plus des gens du cirque, qu’elle tombe amoureuse d’un acrobate de son âge, Firmin. Hélas, elle apprend que Firmin est le fils de Lorenzo…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce second tome de Célimène, Adeline Blondieau boucle son histoires tragico-sentimentale sur fond de révélations familiales et de spectacle de cirque. Adeline (ex-Hallyday et ex Sous le soleil) a jadis scénarisé, plutôt avec réussite, le thriller Angeline. Mais depuis cette série de 4 tomes, elle verse dans le people facile (Ma vie de people) ou dans les zentizanimaux et les bons sentiments dégoulinants… Pour Célimène, elle a semble-t-il tout d’abord écrit une tragédie familiale, certes ultra gnan-gnan mais cohérente. Or ce n’est semble-t-il qu’ensuite qu’elle s’est souciée des contingences de mise en scène inhérentes à son passage sous forme séquentielle. Résultat : malgré une fiction besognée et sérieuse, le rythme est bancale à souhait ! Tantôt les personnages se lancent dans des explications interminables (et disons-le, soulantes !), avec plus de 50% de planches dédiées à des phylactères écrits en tout petit… et qui mettent des plombes à accoucher des infos. Un travail de synthèse aurait été plus que bénéfique ! Tantôt les cases s’enchainent en sautant du coq à l’âne, sautant d’un contexte ou d’une discussion à un(e) autre, sans transition. Sans doute s’agissait-il de pouvoir tout-tout-tout caser en 2 fois 46 planches. Ajoutez à cela des contingences de cœur très fleur bleue, et des rédemptions, et des pardons, et des larmes, et des leçons de morale, et 36 personnages tous attachants parce qu’au fonds, même quand ils sont méchants, bin ils sont gentils… Au secours ! Si vous êtes une fillette de moins de 8 ans et que vous n’avez pas peur d’en lire des caisses, ce diptyque est pour vous. Saluons tout de même le boulot du duo de dessinateur Emilio Urbano et Manuella Razzi, tous deux formés aux studios Disney (italiens), qui montrent de belles dispositions techniques, dans le sillage des Dalena, Donsimoni et autre Barbucci…