L'histoire :
Ce matin, Rebecca se réveille particulièrement de bonne humeur car c’est son anniversaire ! Maintenant qu’elle a sept ans, Rebecca n’est plus une petite fille, mais une grande, capable de se débrouiller toute seule. Du moins, en théorie... Car en pratique, son autonomie est en parfait désaccord avec sa maman. Enfin, la jeune fille s’habille en mettant ses vêtements par-dessus son pyjama. Elle estime en effet qu’il ne sert à rien de l’enlever puisqu’elle le remet tous les soirs ! Enfin, elle estime qu’il n’est pas nécessaire qu’elle se lave chaque matin, puisque de toute manière elle se salira à l’école… Qu’à cela ne tienne, après que sa mère l’ait contrainte à se préparer convenablement, Rebecca prend la direction de l’école avec le sourire et en compagnie de son ami microbe, Ernest. En chemin, elle passe chez son ami François afin qu’ils fassent le reste de la route ensemble. Mais elle a beau le héler, lui, ne répond pas. Après plusieurs minutes, c’est le grand frère de François qui vient ouvrir pour leur annoncer que son frangin est malade et cloué au lit. Rebecca file dans la chambre de son ami, persuadé qu’il fait semblant pour ne pas aller à l’école... mais en voyant sa tête, elle comprend qu’il ne simule pas. D'ailleurs, Ernest reconnait immédiatement l’œuvre de ses amis virus : Helmut, le virus du mal de ventre, Mémét, le virus du mal de tête, et Sammy, le virus du vomi. Heureusement pour François, cela veut dire aussi qu’Ernest sait comment les faire partir rapidement…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour le huitième tome des aventures d’Ernest et Rebecca, le scénariste Guillaume Bianco revient aux origines de la série avec des gags d’une page, avant d’enchaîner avec de courtes historiettes et finir par des récits plus longs. Le tout est relié pour former un fil rouge mettant en avant la dynamique jeune fille et son pote microbe. Car oui, dans ce nouvel album, Ernest et Rebecca reviennent vraiment au-devant de la scène et cantonnent les autres protagonistes à des rôles très secondaires. On suit donc cet atypique duo durant le jour du 7ème anniversaire de Rebecca. Et alors qu’ils sont censés se rendre bien gentiment à l’école, ils vont vivre des tas d’histoires, comme soigner un camarade de classe, ramener un chaton perdu à domicile, chercher un trèfle à quatre feuilles pour une adolescente déprimée ou encore tenter d’échapper à un féroce canidé. Via un récit positif et plein d’humour, le scénariste glisse même quelques sujets de fond, comme l’homosexualité et les limites de l’amitié. Le tout est toujours abordé de manière simple et décomplexé, afin que le jeune lectorat comprenne tout. En ce qui concerne la mise en images, on retrouve toujours Antonello Danela aux dessins. Par contre, concernant les couleurs, c’est Hélène Lenoble qui succède à Cécilia Giumento. Cela ne change nullement l’ADN de la série qui reste dans un style rond et caricatural, doté de couleurs très pastel. Bref, c’est toujours aussi plaisant et agréable à lire et à regarder. Même si le sujet principal est plus léger dans ce tome 8, ça reste une très bonne aventure qu’on parcourt avec plaisir. Sans oublier son final qui donne fichtrement envie de découvrir la suite…