L'histoire :
Contraint de quitter la cité du Ciudalia après la découverte de ses actes au nom du podestat Léonide Ducatore, Benvenuto est désormais sur le chemin du retour, seul dans le froid et dans la neige. Sur la route, l'homme se questionne. Après tout ce temps passé, est-il toujours considéré comme un traître filant droit vers l'échafaud ? Ou est-il désormais un héros au yeux des Ciudaliens ? Pour tenter de faire pencher la balance dans son sens, Benvenuto revient tout de même avec des informations intéressantes à révéler à son podestat. Pour sauver sa peau, il faut encore qu'il arrive vivant. Or avec le froid et ses douleurs dentaires, ce n'est pas gagné ! Le soir-même, alors que son sommeil est troublé par un cauchemar, Benvenuto est réveillé par un mystérieux borgne. L'homme se présente sous le nom de « Melanchter le capitaine » et semble tout connaître de lui, de son passé jusqu'à ses différentes identités. Il ne lui veut cependant pas de mal, mais simplement qu'il l'aide à identifier « le rempailleur », un truand qui sévit depuis trop longtemps avec sa bande dans la région. Selon les rumeurs, Benvenuto est le seul à avoir croisé ce truand et a encore être vivant. Il est donc le seul à pouvoir réellement l'identifier. Très méfiant de prime abord, celui qui a dû quitter sa cité, accepte d'accompagner le capitaine et ses hommes.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après pratiquement trois ans de patience, Frédéric Genêt nous fait enfin découvrir la fin des aventures du antihéros imaginé par Jean-Philippe Jaworski : messire Benvenuto Gesufal ! Craignant que la conclusion de l'histoire soit trop diluée sur deux tomes, l'auteur a préféré la conclure dès ce tome 5. De fait, il a dû également négocier avec son éditeur afin de proposer une plus grande pagination. Résultat : l'album fait pas moins de 72 pages, face aux 56 des précédents. Cela a le mérité d'offrir un final riche et pas bâclé, qui nous tient en haleine. Si vous aimez le style de Jaworski et les premiers tomes de cette adaptation signée Genêt, vous prendrez beaucoup de plaisir au cours de ce récit aux nombreuses manigances, scènes d'action et coups d'éclat de la « grande gueule » qu'est Benvenuto. Les dessins sont toujours au top, avec un découpage dynamique et cinématographique, des décors fouillés ou encore des personnages charismatiques. Comme pour le tome 4, le dessinateur a fait appel à Hugo Poupelin pour l'assister aux couleurs. Usant efficacement de l'ombre et de la lumière pour instiller les ambiances, le duo nous immerge encore mieux dans cet univers qu'on n'a pas vraiment envie de quitter. Bref, cette conclusion à la hauteur nous donne envie de relire l'intégrale !