L'histoire :
La mémoire de son père, mort sur un champ de course, hante les nuits d'Aelio. Le jeune homme vit désormais en homme libre dans la propriété de Caius Gratius Nigrinus, dont il a sauvé l'épouse et une des esclaves d'une mort certaine. Palefrenier méprisé des auriges qui courent avec les plus beaux chevaux, il ne révèle pas son identité. Amoureux de l'esclave Fabia, qu'il a promis de rendre libre, il n'envisage pas de devenir aurige lui-même, malgré son talent évident pour maîtriser les chevaux les plus fougueux. Peu de gens savent qu'il est le fils du très célèbre Hermeros, jusqu'à ce que Victor, qui se prépare à une grande course dans les arènes d'Ilici, l'apprenne. Dès lors, il n'a plus en tête qu'une envie de revanche contre celui dont le père a entraîné le sien dans une chute mortelle, plus de dix ans auparavant. Alors qu'il assiste à un combat d'esclaves gaulois en compagnie de Fabia, Aelio ignore qu'une sorte de machination se met en place pour le forcer à prendre place dans l'arène. Pour gagner totalement sa liberté et celle de l'esclave qu'il aime, Aelio va t-il résister à l'appel d'un affrontement sans précédent ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le deuxième épisode des aventures romaines d'Aelio, le jeune cavalier, est tout aussi passionnant que le premier. Alors que le jeune homme tente d'échapper à une vocation d'aurige qui semble toute tracée pour lui, il vit à la fois une jolie histoire avec la belle esclave Fabia, et les avances sexuelles forcées de la femme de son employeur. Pour le lecteur, le voyage se poursuit au cœur de l'organisation des jeux, qu'ils soient des combats d'esclave sanglants ou des courses de chevaux sensationnelles. Le graphisme spectaculaire et virtuose de Mateo Guerrero est pour beaucoup dans l'attrait de cette série. Ses cases riches et sa mise en page dynamique donnant un rythme sans faute à ce deuxième volet. En cours d'album, on peut se demander pourquoi faire à nouveau tourner l'intrigue autour d'une course de chevaux. Mais les dernières cases de l'album laissent entrevoir une toute nouvelle dimension, surprenante et prometteuse, aux aventures d'Aelio. Le scénariste Juanja Fernandez, qui est également réalisateur de cinéma, sait visiblement où il veut emmener son personnage. Avec un talent manifeste pour la mise en scène, il construit un récit accrocheur, dont le héros acquiert petit à petit une véritable personnalité. Gloria Victis renouvelle pour de bon le genre du péplum en BD et vaut vraiment le détour.