L'histoire :
Devenu le protégé de la légende des auriges Dioclès, Aelio se dirige vers Rome pour honorer le souhait de l’empereur Auguste de le voir courir à Rome. Lors de la cérémonie faite en son honneur dans le domaine de Dioclès, Aelio, ne sachant pas à qui il s’adressait, remet en place un jeune garçon. C’est Commode, le fils d’Auguste, futur empereur de Rome. Pour se venger de l’affront et donner une bonne leçon à Aelio, ce dernier l’oblige à se battre à mains nues contre un pugiliste. Lors de ce combat, avant de se faire mettre « knockout », Aelio retient l’attention de la magnifique Tulia, une riche rentière qui tombe sous son charme. Cette dernière va le prendre sous son aile et financer ses courses. De son côté, Simon, l’ennemi juré d’Aelio, pactise avec un certain Numa qui accepte de le financer pour prendre part à la course. Contre toute attente, ce n’est pas dans l’antre du monumental circus Maximus que les deux hommes vont se rencontrer, mais dans l’amphithéâtre Flavien, l’arène des gladiateurs !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet opus, point d’orgue de la série, met en scène le combat ultime entre les deux ennemis jurés. Plongez dans l’impitoyable ère romaine, au cœur de la grande Rome avec ses monumentales constructions et la vertu de ses citoyens inversement proportionnelle. Nous suivons ici le destin du jeune Aélio. Fils d’un célèbre aurige, devenu esclave publique à la mort de ce dernier et maintenant devenu aurige de l’empereur Auguste. Une ascension sociale fulgurante due à son talent de dresseur de chevaux, à sa beauté et à la chance. Le scénariste Juanra Fernandez nous tient en haleine depuis le premier tome. Le lecteur subit la spirale sans fin de malheur frappant le jeune garçon et devient spectateur médusé de sa descente aux enfers. C’est seulement lors du précédent tome que Fernandez redresse la barre et rééquilibre le destin de notre ami. Devenu aurige en province, il rencontra l’empereur Auguste qui lui demande de courir à Rome pour son plaisir. Ouf ! Les amateurs de « happy end » ne respirerons que quelques planches, jusqu’à l’arrivée de Simon, l’ennemi juré d’Aélio. Le scénariste nous gratifie d’un dernier rebondissement qui sera tu ici afin de ne pas gâcher le plaisir de la fin. De son côté, Matteo Guerrero nous gratifie de planche très jolie et « Deus » sait que c’est dur d’œuvrer dans la Rome antique réaliste après Philippe Delaby (Murena) et Enrico Marini (Les aigles de Romes) pour ne citer qu’eux. Cependant, Guerrero tire son épingle du jeu en nous offrant de jolis décors et des personnages aboutis. Les expressions sur les visages font bien ressortir les émotions et les courses de char ont un rendu très fluide. La jolie série Gloria victis se clôt avec une assez belle morale : « Abyssus abyssum invocat ». Gloire aux vaincus !