L'histoire :
Dans le bordel d’une cité minière, « la guêpe » reçoit la visite d’une vieille amie du nom de Zdenka. Cette dernière est en effet en train de reformer les « Gunblast Girls », un groupe de mercenaires. Elle est donc à la recherche d’une pilote et la guêpe est la meilleure. N’ayant pas oublié qu’elle s’est faite virer du groupe auparavant, la guêpe refuse la proposition dans un premier temps. Mais après une dispute avec des mineurs aux regards libidineux, elle est contrainte de s’enfuir avec Zdenka. En chemin, pour rejoindre les autres membres des « Gunblast Girls », Zdenka informe son amie sur le contrat en or qu’elles viennent de décrocher. Burbanks, le grand patron des multinationales planétaires leur a demandé d’emmener sa fille au-delà des lignes du blocus de l’axe pour la mettre en lieu sûr le plus discrètement possible. Ensuite, elle lui apprend aussi que les autres filles braquent en ce moment même le train où se trouve la paye des mineurs de la cité. Pendant ce temps, Burbanks et ses hommes sont arrêtés alors qu’ils tentaient de forcer le passage de « l’Alliance ». Pour l’héritier Spalletti, peu importe de récupérer l’argent familial que Burbanks a détourné. Ce qui l’intéresse avant tout, c’est de le faire parler afin mettre la main sur sa fille…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Crisse, jadis auteur du mythique Kookaburra, nous re-propose 20 ans après un space-opéra détonnant. On suit ici à 100 à l’heure la vie de quatre filles « badass » qui escortent une autre fille (de riches), accompagnée d’un lézard et possédant un pouvoir puissant, mais au fort effet soporifique. Se baladant dans l’espace intersidéral, ces Gunblast Girls vont croiser la route et le fer avec des mineurs pervers en colère, une drôle de tribu extra-terrestre à l’apparence blanchâtre ou encore une puissante famille mafieuse. Bref, ce premier tome installe parfaitement l’univers et les nombreux personnages qui gravitent autour des héroïnes. Le mystère reste cependant entier sur les véritables intentions des autres groupuscules, qu’ils soient composés d’hommes stupides ou de femmes aux intentions vénales. La découverte de l’univers, l’action menée tambour battant, l’humour et le franc-parler qui s’en dégage, aboutissent à un premier tome convainquant, qui ne déçoit pas un seul instant. Auteur complet, Crisse accorde une grande fluidité à son dessin via un découpage rythmé qui s’accorde parfaitement au punch du récit. Bref, ce premier tome est aussi défoulant que plaisant à lire, en attendant d’en savoir davantage sur les tenants et les aboutissants... dans le prochain album ?